La Chine a ordonné une vaste enquête sur les activités des organisations non gouvernementales (ONG) étrangères opérant en Chine, a rapporté vendredi la presse, signe de la volonté du Parti communiste de renforcer son contrôle sur le pays.
Ces "investigations poussées" ont été décidées par le Conseil de la sécurité de l’Etat, un organisme créé lors d’un récent plénum du PC chinois pour jouer un rôle de coordination entre acteurs de sécurité civils et militaires.
La conduite de l’enquête, discrètement commencée en mai et censée se dérouler jusqu’à fin juillet, est de la responsabilité des autorités locales, a précisé un site d’information gouvernemental de la province septentrionale du Shanxi.
Sont notamment visés les chambres de commerce étrangères, les organismes caritatifs ou les fondations à but non lucratif, selon des captures d’écran de cette nouvelle qui a été depuis retirée du site.
Cette annonce intervient alors que des sociétés et des organisations étrangères constatent une surveillance accrue de leurs activités par les autorités chinoises.
Cette semaine un haut responsable communiste a ainsi adressé une mise en garde idéologique sévère au plus important organisme de recherche de Chine, en lui enjoignant de "faire très attention aux sujets politiques sensibles", après que des chercheurs de l’Académie des sciences sociales de Chine (CASS) eurent selon lui laissé des "influences" étrangères imprégner leurs travaux.
Ces derniers mois les autorités chinoises ont par ailleurs inspecté une série de firmes pharmaceutiques étrangères, peu après la conclusion d’une enquête sur le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), accusé de corruption. Des entreprises internationales du secteur de l’agroalimentaire ont aussi été ciblées par des enquêtes.