Quand on appartient à un camp communautaire bien défini, et qu’on est lancé, on ne peut plus s’arrêter. C’est le cas de Yann Barthès et de Libé qui, coup sur coup, se sont fait les avocats du Diable.
La Barthès a tenté un sauvetage glandilleux du Dalaï Lama, le Biden de l’Himalaya qui suce la langue des mômes, et Libé a cherché à faire de la Cahn une victime du sexisme nazi. Évidemment, dans les deux cas : effet Streisand.
L’argument de Barthès, c’est que le suçage de langue de gosse est « culturel » au Tibet.
Non, embrasser sur la bouche un enfant n'est pas normal.
Non, inviter un enfant à vous sucer la langue n'est pas normal.Comment @Qofficiel peut justifier cela ?
Nausée. pic.twitter.com/PXyDFO0i06
— Duval Philippe (@p_duval) April 10, 2023
L’argument de Cahn, repris par Libé dans sa dernière page, la plus lue (les autres ne le sont quasiment plus, plus personne n’ouvre Libé), c’est la « désolation ».
Le portrait @Libe du jour est consacré à Miriam Cahn. Féministe et en colère, l’artiste se désole d’être accusée d’apologie de la pédocriminalité pour une peinture actuellement exposée au Palais de Tokyo.
➡️ https://t.co/EMoQq9dQtG pic.twitter.com/sJfKWmRVzC
— Libération (@libe) April 13, 2023
Défendre Cahn & Lama aujourd’hui, c’est comme défendre Schiappa, dans la merde médiatico-politique jusqu’au cou. On appelle ça un shitstorm, est il est énorme, pour la secrétaire d’État à rien du tout. Le contre-feu de Playboy n’a pas fonctionné. Faut dire, avec Florentin dans le coup, ça ne pouvait que mal finir.
On écoute donc la défense de Cahn, accusée d’apologie de la pédocriminalité avec son expo au Palais de Tokyo :
Il faut comprendre qu’avant de devenir une figure de l’art contemporain, Miriam a écrit des centaines de lettres, farcies d’injures, aux directeurs de galeries car ils ne voulaient pas l’exposer en tant qu’artiste féministe.
On apprend dans l’article complaisant – forcément complaisant – du journal qui a longtemps fait la promotion de la pédophilie, qu’elle torche une toile le matin, ratée en général (Libé parle d’« œuvre à la beauté redoutable et à la violence infinie »), et passe à autre chose. Une sorte de je-m’en-foutisme se faisant passer pour du Picasso fin de règne.
La vraie défense de Cahn se résume en une phrase avec deux arguments de poids : je ne suis pas pro-pédo, car je suis féministe et antinazie (papa était un marchand d’art juif allemand).
Moralité : quand on a trop souffert, on a tous les droits. Anti-hommes, anti-enfants, antinazie et pro-pédophile, Miriam coche toutes les bonnes cases.
Karl Zéro sur Ligne droite (mars 2023)