On rappelle à tout hasard que l’expression de Trump « shit holes » se traduit par « trous perdus » plutôt que par « pays de merde ».
Par ailleurs, la déclaration de Museveni ne doit pas étonner quand on sait que l’Ouganda et son régime sont les pivots de la déstabilisation militaire et de la colonisation économique américaines dans l’Afrique des Grands Lacs, comme le démontre l’excellent ouvrage de Mbeko.
Le président ougandais, qui dirige son pays d’une main de fer, a défendu les propos polémiques du dirigeant américain.
Pas sûr que ce soutien fasse réellement les affaires de Donald Trump. Le président ougandais Yoweri Museveni a salué mardi [23 janvier 2018] la « franchise » des propos de son homologue américain sur les « pays de merde », allant à contre-courant de l’indignation exprimée par de nombreux dirigeants en Afrique et au-delà.
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« J’aime Trump parce qu’il parle avec franchise. Je ne sais pas s’il a été cité de manière incorrecte ou pas, mais il parle des faiblesses de l’Afrique avec franchise », a déclaré Yoweri Museveni, lui-même habitué aux formules percutantes et controversées, devant l’Assemblée législative d’Afrique de l’Est, réunie à Kampala.
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« Les Africains doivent résoudre leurs problèmes, on ne peut pas survivre si on est faible, et c’est la faute des Africains s’ils sont faibles », a ajouté sur Twitter Yoweri Museveni, qui dirige son pays d’une main de fer depuis 1986.
The third purpose for integration is strategic security. Donald Trump speaks to Africans frankly. Africans need to solve their problems. You can't survive if you are weak. It is the Africans' fault that they are weak. We are12 times the size of India, but why are we not strong ?
— Yoweri K Museveni (@KagutaMuseveni) 23 janvier 2018