Le retrait des escadrons de gendarmerie de la zone du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dans la nuit de vendredi à samedi dernier, avait été présenté comme un signe de volonté d’apaisement du gouvernement, à l’égard des opposants qui occupent le site depuis des mois.
La vérité est en fait totalement différente. De sources autorisées au ministère de l’Intérieur, il nous a été expliqué sous le sceau de la confidence que les effectifs de police (essentiellement, de CRS) et de gendarmerie mobile commençaient à manquer, et que la situation serait intenable au mois de mai, alors que les manifestations inscrites "au planning" sont de plus en plus nombreuses.
Pour pouvoir mettre sur le terrain 150 à 250 hommes (deux à trois escadrons) sept jours sur sept à Notre-Dame-des-Landes, cela signifie en effet, en tenant compte des règles d’emploi de la gendarmerie mobile (pourtant bien plus "souples" que celles des CRS, fonctionnaires) devoir mobiliser au moins cinq escadrons. Des unités impossibles à utiliser ailleurs, car indispensables "sur zone" pour assurer la relève des gardes de jour, et de nuit.
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