Après des négociations compliquées entamées un an plus tôt, le contrat « Donas » (Don Arabie saoudite) était signé le 4 novembre 2014 entre Paris et Riyad.
D’un montant de 2,2 milliards d’euros, il prévoyait la livraison aux Forces armées libanaises (FAL) d’équipements militaires d’origine française, dont des missiles MILAN, des blindés, des hélicoptères et des patrouilleurs.
La mise en oeuvre de ce contrat fut ensuite soumise à quelques aléas.
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En février dernier, les autorités saoudiennes annonçèrent leur décision de suspendre l’exécution de ce contrat, officiellement pour protester contre les prises de positions de Beyrouth à leur égard, « inspirés » par le Hezbollah, la milice chiite soutenue par Téhéran.
Mais d’autres raisons pouvaient également être avancées.
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Quoi qu’il en soit, le gouvernement saoudien aura de plus en plus de mal à justifier la suspension du contrat Donas en invoquant l’attitude de son homologue libanais. Pour la bonne raison que, le général Michel Aoun, le nouveau président du pays du Cèdre, a choisi, le 3 novembre, Saad Hariri pour assumer les fonctions de Premier ministre.