C’est de là aussi que lui vient le surnom de « boucher de Syrie ». Cette instrumentalisation de la vie des populations civiles ne semble pas avoir dérangé Vladimir Poutine. Au contraire, le président russe a rappelé son général de Syrie en mars 2016 pour lui offrir le district sud de l’armée russe – l’un des plus importants du pays, en charge notamment de la Crimée, de l’Ukraine et de la Tchétchénie – et lui décerner la médaille de héros de la fédération de Russie, l’une des plus prestigieuses.
« C’est la brute que Vladimir Poutine appelle quand il veut raser une ville comme Alep. Il fait partie des pires d’entre les pires dans l’armée russe », estime James Stavridis, un ancien amiral américain interrogé par la chaîne NBC. (France 24)
ONPC, on nous prend vraiment pour des cons. Pendant presque dix ans, sous la pression du journal progressiste Le Monde, aligné sur l’axe américano-sioniste, Bachar el-Assad a été le « boucher de Damas ».
Avant lui, le serbe Ratko Mladić a été le « boucher des Balkans ». Aujourd’hui, les concepteurs-rédacteurs de la propagande occidentiste (merci Zinoviev) ressortent le « boucher de » de son tiroir et l’appliquent à un Russe, comme il se doit : Alexandre Dvornikov !
C’est France 24, la voix de la propagande française qui récupère ses portraits chez les rédacteurs de l’OTAN, qui s’y colle.
Des faubourgs de Grozny en Tchétchénie au cœur d’Alep en Syrie, il traîne une réputation sulfureuse de militaire prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Certains, à l’instar du général américain et ancien chef de la CIA David Petraeus, l’ont même surnommé le « boucher de Syrie » pour son rôle de premier plan durant la campagne militaire russe en Syrie. Dorénavant, le général Alexander Dvornikov va s’occuper de la guerre en Ukraine.
Ce militaire très respecté par Vladimir Poutine et tout aussi redouté par ses ennemis a été nommé, dimanche 10 avril, pour coordonner les opérations en Ukraine. Cette prise de fonction n’a pas été annoncée officiellement par Moscou, mais elle a été confirmée à plusieurs médias anglo-saxons par des sources militaires américaines.
Déjà, on rigole, parce que de Petraeus, on peut dire qu’il a été le vrai « boucher de l’Afghanistan », où les sympathiques (Mickey–Obama–Hollywood) Américains ont opéré de véritables massacres de civils, tirant dans le tas à coups de drones sans y regarder de trop près.
Les observateurs honnêtes sur place en Ukraine savent bien que les forces nationalistes ukrainiennes ont choisi de se barricader dans les villes, derrière la population, comme les djihadistes à Alep et dans les grandes villes syriennes, afin de pousser l’ennemi à commettre des bavures et des crimes de guerres sur des civils, qui sont transformés en boucliers humains, et qui pour certains n’ont pas le droit de partir, sous peine d’être abattus. Ces nids de résistance bien réels sacrifient donc des civils dans ces guerres urbaines asymétriques, qui équilibrent les forces.
Du côté de Zelensky, la poupée de l’OTAN, on évoque pêle-mêle des crimes de guerre russe, et « l’utilisation d’armes chimiques », les éléments de langage habituels dans la bouche des porte-parole de l’OTAN ou du Pentagone quand il s’agit de fustiger une guerre qui n’est pas la leur. Bientôt les camps de concentration pour prisonniers ukrainiens à l’image de celui pour les Bosniaques en 1992 ?
25 years ago Fikret Alic was photographed in a concentration camp in Bosnia. Today he’s in The Hague awaiting the verdict on his tormentor, Ratko Mladic pic.twitter.com/6LZhZvQQF9
— Matthew Price (@_Matthew_Price) November 22, 2017
Manque de pot (pour l’OTAN et ses larbins) :
Pour beaucoup, cette image est devenue un symbole des horreurs de la guerre de Bosnie − « Belsen ’92’ », comme un journal britannique a sous-titré la photographie. Mais cette image est trompeuse. Le fait est que Fikret Alic et ses compatriotes musulmans bosniaques n’ont pas été emprisonnés derrière une clôture de barbelés. Il n’y avait pas de barbelés autour du camp de Trnopolje. Ce n’était pas une prison, et certainement pas un « camp de concentration », mais un centre de transit pour les réfugiés. Beaucoup y sont allés à la recherche de sécurité et pouvaient repartir s’ils le souhaitaient.
Lire ici le récit de cette arnaque anglo-saxonne...
On peut donc imaginer que dans quelques années (la vérité met du temps à monter dans l’esprit des propagandistes du Système), France 24 reviendra sur ses allégations. Si d’ici-là Leyen & Blinken n’ont pas déclenché de guerre nucléaire sur le sol européen au profit des Américains, bien au chaud sur leur continent.
2016 – Le Monde choisit son camp à Alep :
contre les Russes, pour les djihadistes
2022 : Le Monde choisit son camp à Marioupol