J’ai enfin pris la peine de regarder une émission On n’est pas couché sur France 2 du début à la fin.
L’affiche était très peu originale comme d’habitude à la télévision, Bernard-Henri Lévy, Bernard Werber, Hervé Morin, Nadine Trintignant, Steevy et Princesse Erika. Rassurez-vous, je ne m’arrêterai pas sur ces deux derniers, car il n’y a rien à dire du vide, sauf qu’il peut aussi remplir.
Avant toute chose, malgré le débat apparent, il faut reconnaître que les invités le sont parce qu’ils sont connus, voire très connus, voire un peu trop connus. Et cela, c’est presque rédhibitoire. Comme du temps de Thierry Ardisson (qui produit d’ailleurs On n’est pas couché), on favorise ceux dont tout le monde parle déjà. Ce sont autant de personnes qui ne sont pas connues, qui ont du talent et qu’on laisse dans l’ombre. Bref, c’est augmenter le fossé qui sépare les riches, connus et bankables, des pauvres, inconnus et qui rament pour faire publier leur ouvrage. L’avantage avec la télévision c’est que l’inégalité est dénoncée sur le plateau, mais renforcée dans les faits par cette même télévision, sans être dénoncée évidemment, celle-là.
Nadine Trintignant avait dû négocier sa venue, en imposant qu’aucune critique (qui aurait été forcément déplacée) sur sa douleur de victime de mère ayant perdu sa fille innocente ne soit faite. Eric Naulleau ira jusqu’à dire "il n’y a pas de critique à faire sur votre combat pour les femmes battues". Mais, au-delà de la compassion qui régnait alors sur le plateau, nos chroniqueurs impertinents auraient pu rappeler la désinformation qui règne sur la question des femmes battues :
"L’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Population & sociétés, janvier 2001) révèle un indice global de violence conjugale à l’encontre des Françaises de 10%, qui se décompose bizarrement ainsi : insultes et menaces verbales (4,3%), chantage affectif (1,8%), pressions psychologiques (37%), agressions physiques (2,5%), dont répétées(1,4%), viols et autres pratiques sexuelles imposées (0,9%). Les journalistes et les politiques traduisent : 10% de femmes sont battues en France. Tous les 8 mars, nous avons droit à cette affirmation erronée, sans que jamais personne ne songe ni à consulter les chiffres ni, évidemment, à les rectifier. Source : site d’Alain Soral"
Eric Zemmour, qui pompe si souvent Alain Soral jusqu’à avoir dit sur le plateau d’On n’est pas couché il y a deux mois que c’est lui qui avait inventé l’expression "vers la féminisation" (alors que c’était le titre du livre de Soral en 1999), aurait pu citer ces quelques chiffres issus du site de Soral.
Hervé Morin fut certes mis devant ses contradictions, mais dans une ambiance si joyeuse que cela coulait comme l’eau sur les plumes d’un canard. La question la plus pertinente, de l’avis de tous les gens présents sur le plateau, fut posée par Steevy, c’est dire.
Bernard Werber fut critiqué pour son manque de style, mais le meilleur vendeur de livres actuel bénéficia tout de même de la publicité du service public, qui fait connaître de nouveaux talents au public.
Même chose pour Bernard-Henri Lévy, qui fut lui aussi largement tancé, mais qui était invité pour la 43è fois à la télévision pour son dernier livre. Il serait temps que d’autres s’occupent des invités sur le service public, le peuple français par exemple. Le pire c’est que ce serait sans doute les mêmes têtes que l’on verrait... Donc je corrige, il faudrait confier cette charge à des gens cultivés, et qui veulent tirer le peuple vers le haut et non vers le bas.
Source : http://ils-ont-tue-la-tele-publique.blogspot.com
L’affiche était très peu originale comme d’habitude à la télévision, Bernard-Henri Lévy, Bernard Werber, Hervé Morin, Nadine Trintignant, Steevy et Princesse Erika. Rassurez-vous, je ne m’arrêterai pas sur ces deux derniers, car il n’y a rien à dire du vide, sauf qu’il peut aussi remplir.
Avant toute chose, malgré le débat apparent, il faut reconnaître que les invités le sont parce qu’ils sont connus, voire très connus, voire un peu trop connus. Et cela, c’est presque rédhibitoire. Comme du temps de Thierry Ardisson (qui produit d’ailleurs On n’est pas couché), on favorise ceux dont tout le monde parle déjà. Ce sont autant de personnes qui ne sont pas connues, qui ont du talent et qu’on laisse dans l’ombre. Bref, c’est augmenter le fossé qui sépare les riches, connus et bankables, des pauvres, inconnus et qui rament pour faire publier leur ouvrage. L’avantage avec la télévision c’est que l’inégalité est dénoncée sur le plateau, mais renforcée dans les faits par cette même télévision, sans être dénoncée évidemment, celle-là.
Nadine Trintignant avait dû négocier sa venue, en imposant qu’aucune critique (qui aurait été forcément déplacée) sur sa douleur de victime de mère ayant perdu sa fille innocente ne soit faite. Eric Naulleau ira jusqu’à dire "il n’y a pas de critique à faire sur votre combat pour les femmes battues". Mais, au-delà de la compassion qui régnait alors sur le plateau, nos chroniqueurs impertinents auraient pu rappeler la désinformation qui règne sur la question des femmes battues :
"L’Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Population & sociétés, janvier 2001) révèle un indice global de violence conjugale à l’encontre des Françaises de 10%, qui se décompose bizarrement ainsi : insultes et menaces verbales (4,3%), chantage affectif (1,8%), pressions psychologiques (37%), agressions physiques (2,5%), dont répétées(1,4%), viols et autres pratiques sexuelles imposées (0,9%). Les journalistes et les politiques traduisent : 10% de femmes sont battues en France. Tous les 8 mars, nous avons droit à cette affirmation erronée, sans que jamais personne ne songe ni à consulter les chiffres ni, évidemment, à les rectifier. Source : site d’Alain Soral"
Eric Zemmour, qui pompe si souvent Alain Soral jusqu’à avoir dit sur le plateau d’On n’est pas couché il y a deux mois que c’est lui qui avait inventé l’expression "vers la féminisation" (alors que c’était le titre du livre de Soral en 1999), aurait pu citer ces quelques chiffres issus du site de Soral.
Hervé Morin fut certes mis devant ses contradictions, mais dans une ambiance si joyeuse que cela coulait comme l’eau sur les plumes d’un canard. La question la plus pertinente, de l’avis de tous les gens présents sur le plateau, fut posée par Steevy, c’est dire.
Bernard Werber fut critiqué pour son manque de style, mais le meilleur vendeur de livres actuel bénéficia tout de même de la publicité du service public, qui fait connaître de nouveaux talents au public.
Même chose pour Bernard-Henri Lévy, qui fut lui aussi largement tancé, mais qui était invité pour la 43è fois à la télévision pour son dernier livre. Il serait temps que d’autres s’occupent des invités sur le service public, le peuple français par exemple. Le pire c’est que ce serait sans doute les mêmes têtes que l’on verrait... Donc je corrige, il faudrait confier cette charge à des gens cultivés, et qui veulent tirer le peuple vers le haut et non vers le bas.
Source : http://ils-ont-tue-la-tele-publique.blogspot.com