Moscou n’est pas parvenu à faire accepter par le Conseil de sécurité de l’ONU son projet de résolution condamnant les frappes nocturnes menées en Syrie entre le 13 et le 14 avril, malgré le soutien quelques États, comme la Bolivie et la Chine.
La Russie n’a pas réussi le 14 avril à faire adopter par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) une résolution condamnant les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie, ne recueillant pas les neuf voix nécessaires à son approbation.
La Russie, la Bolivie et la Chine ont voté pour le texte, huit pays ont voté contre et quatre se sont abstenus. Le projet de texte, de cinq paragraphes, faisait part d’une « grande inquiétude » face à cette « agression » contre un État souverain, qui viole, selon Moscou, « le droit international et la Charte des Nations unies ».
La France va proposer sa propre résolution
La France a quant à elle annoncé le dépôt prochain d’un nouveau projet de résolution à l’ONU pour sortir « de l’impasse syrienne » : « Nous présenterons dans les meilleurs délais un projet de résolution avec nos partenaires britanniques et américains », a déclaré l’ambassadeur français, François Delattre.
Selon une source diplomatique française, la France compte avec son projet pousser en faveur de la création d’un mécanisme d’enquête sur le recours aux armes chimiques, favoriser un accès humanitaire sans limite et obtenir une nouvelle dynamique du processus de paix engagé à Genève.
Vassili Nebenzia tire à boulets rouges
Auparavant, l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, avait vivement dénoncé les attaques aériennes américaines, françaises et britanniques. « Vos agressions aggravent la situation humanitaire » en Syrie, a-t-il déploré. « Vous n’êtes pas sortis du néo-colonialisme », a-t-il ajouté, estimant que Washington, Londres et Paris avaient « foulé au pied la Charte de l’ONU ».
Le projet de texte russe, de cinq paragraphes, dénonçait la survenance des frappes occidentales tôt le matin du 14 avril alors qu’une mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouvait justement en Syrie pour réunir des éléments sur les attaques chimiques présumées du 7 avril à Douma.