Cinq morts, des tests militaires en cause, des niveaux de radiations qui ont temporairement augmenté… Voilà ce que l’on sait officiellement pour le moment à propos de l’explosion d’une base militaire russe, qui s’est produite jeudi 8 août.
Que s’est-il passé ?
L’accident s’est produit à la mi-journée sur une plate-forme militaire offshore à Nyonoksa, au nord du pays. Cette base est spécialisée dans les essais de missiles et dans la confection de bombes atomiques.
En cause ? Juste après les faits, le ministère de la Défense avait simplement évoqué l’essai d’un « moteur-fusée à ergols liquides », sans plus de précisions. L’agence nucléaire russe Rosatom a reconnu samedi qu’il s’agissait bien d’une explosion à caractère nucléaire, qui s’est produite « dans une source d’énergie isotope ».
L’accident impliquerait un missile d’un nouveau type et à propulsion nucléaire. Selon de nombreux experts, il pourrait s’agir du « Bourevestnik », un missile de croisière à longue portée que la Russie cherche à mettre au point.
« Les Russes, héritiers des Soviétiques, ont tendance à mettre du nucléaire partout. Ils ne respectent pas les mêmes consignes de sécurité, parce qu’ils les jugent trop lourdes », a jugé auprès de l’AFP un ancien chef d’un service français de renseignement, sous le couvert de l’anonymat.
Lundi, Donald Trump s’est vanté de manière énigmatique, sur Twitter, d’en avoir « appris beaucoup sur l’explosion d’un missile défectueux en Russie », ajoutant que les États-Unis ont « une technologie similaire, mais plus avancée ».
Quel est le bilan humain ?
Cinq personnes sont décédées dans l’accident. Il s’agit d’employés de l’agence Rosatom, qui étaient des ingénieurs nucléaires « d’élite » et « expérimentés », a estimé Valentin Kostyukov, haut responsable de l’agence nucléaire russe, cité par la BBC.
Y a-t-il eu une hausse de la radiation ?
Oui, c’est désormais confirmé de source officielle. Des niveaux de radioactivité atteignant jusqu’à 16 fois la valeur normale ont été enregistrés par « six des huit capteurs de Severodvinsk », a reconnu mardi l’agence russe de météorologie. Mais ces taux de radioactivité, allant jusqu’à 1,78 microsievert par heure, ne représentent a priori pas de danger pour la santé.
Lire l’article entier sur leparisien.fr
L’émission de France 5 C dans l’air du 13 août 2019 est consacrée à l’événement :