La France et l’Allemagne ont annoncé lundi l’expulsion massive de diplomates russes de leurs pays après la découverte ce week-end de massacres imputés aux soldats Russes au nord-ouest de Kiev, alors que les Occidentaux veulent annoncer « cette semaine » de nouvelles sanctions économiques contre la Russie.
L’Allemagne a annoncé l’expulsion d’« un nombre élevé » de diplomates russes – 40 selon des informations de l’AFP – en poste à Berlin, en lien avec la guerre en Ukraine.
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a souligné que ces employés de l’ambassade de Russie constituaient « une menace pour ceux et celles qui cherchent une protection chez nous ».
« Nous ne le tolèrerons plus », a-t-elle ajouté dans une déclaration écrite.
Cette expulsion « inamicale » va « détériorer » les relations avec Moscou, a réagi la Russie.
La France va expulser, elle, 35 diplomates russes « dont les activités sont contraires à (ses) intérêts », a-t-on appris lundi de source proche du ministère français des Affaires étrangères.
« Cette action s’inscrit dans une démarche européenne », selon un communiqué du ministère français.
La Lituanie a annoncé le jour même l’expulsion de l’ambassadeur de Russie dans ce pays balte « en réponse à l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine souveraine et aux atrocités commises par les forces armées russes ».
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Plus de 200 diplomates russes ont été expulsés d’Europe en 48 heures
Les expulsions se multiplient dans les pays européens, le Kremlin dénonçant le « manque de clairvoyance » de la part des nations concernées.
Après la France et l’Allemagne lundi, l’Italie, l’Espagne et la Slovénie ont à leur tour expulsé mardi des dizaines de diplomates russes, marquant une nouvelle dégradation des relations avec Moscou après la découverte de massacres imputés aux forces russes près de Kiev.
L’Italie a décidé d’expulser 30 diplomates russes pour des raisons de « sécurité nationale », a déclaré mardi le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, qui s’exprimait à Berlin en marge d’une conférence sur la sécurité de la Moldavie. « Cette mesure, prise d’un commun accord avec nos partenaires européens et atlantiques, a été rendue nécessaire pour des raisons liées à notre sécurité nationale et dans le contexte de la situation actuelle de crise liée à l’agression injustifiée de l’Ukraine par la fédération de Russie », a déclaré le chef de la diplomatie italienne.
Ce mardi, le Kremlin a dénoncé le « manque de clairvoyance » européenne. « Nous le regrettons. La réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique dans ces conditions difficiles » dénote un « manque de clairvoyance qui va compliquer davantage » les relations entre la Russie et l’UE, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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