L’État grec cédera sa participation majoritaire dans le port du Pirée dans les semaines à venir, a dit le vice-Premier ministre grec Yannis Dragasakis, cité par l’agence de presse Chine nouvelle, des propos qui vont à l’encontre de la position adoptée par le nouveau gouvernement juste après son arrivée au pouvoir.
Le parti Syriza, qui a notamment remporté les élections législatives organisées en janvier dernier sur la promesse de mettre un terme aux mesures d’austérité imposées par les créanciers internationaux du pays, avait dit qu’il annulait une série de privatisations lancées par le précédent gouvernement, dont celle de ses deux plus grands ports, au Pirée et à Thessalonique.
Le chinois Cosco Group figurait parmi les cinq candidats retenus par le précédent gouvernement pour le rachat de la participation de 67 % de l’État dans le port du Pirée.
La nécessité de trouver des liquidités semble cependant avoir pris le dessus sur d’autres considérations tant que les créanciers de la Grèce, qui risque de se retrouver à court d’argent le 20 avril, n’auront pas débloqué une nouvelle aide financière. Cosco et les autres candidats au rachat « peuvent faire une offre très intéressante », a déclaré Yannis Dragasakis, lors d’une visite de ministres grecs en Chine.
Selon l’agence Chine nouvelle, ce dernier a laissé entendre que Cosco tenait la corde dans ce dossier, qui pourrait être bouclé dans les semaines à venir.