Les autorités israéliennes soupçonnent des activistes d’extrême droite ou des colons d’être à l’origine de l’incendie du sanctuaire de Tabgha.
Le sanctuaire de Tabgha, haut lieu du christianisme catholique en Israël, a été touché dans la nuit de mercredi à jeudi par un incendie. La police israélienne soupçonne qu’il soit d’origine criminelle. Cette église, aussi appelée l’église de la multiplication des pains et des poissons car construite sur les rives du lac de Tibériade, en Galilée où d’après la Bible, Jésus aurait nourri cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons, a été endommagée mais les dégâts sont limités à deux pièces du complexe entourant le bâtiment. Selon le père Matthias, de l’ordre des Bénédictins allemands qui administre le site de Tabgha, ces pièces ont été « totalement détruites ». « L’église, Dieu merci, est en bon état. Nous sommes heureux que l’église n’ait rien eu » a-t-il rajouté. Deux personnes se trouvaient cependant dans l’enceinte du bâtiment au moment de l’incendie et ont été transférées à l’hôpital pour avoir inhalé de la fumée, a indiqué Micky Rosenfeld, le porte-parole de la police.
« Les services d’incendie et de police examinent les lieux. Des graffitis en hébreu ont été découverts sur le mur de l’église », a ajouté la police. Ces graffitis, en hébreu biblique, appellent à l’élimination d’Israël des dieux païens et sont tirés d’une prière juive prononcée trois fois par jour.
Seize jeunes colons israéliens ont été interpellés jeudi en début d’après-midi, après l’incendie. La porte-parole de la police Luba Samri a précisé qu’il s’agissait de « vérifier s’ils sont impliqués dans l’incident qui a eu lieu avant l’aube ». Ils ont cependant vite été relâchés sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre eux, après avoir été interrogés et avoir livré leur déposition.