Les Associations Familiales Protestantes réunies en Assemblée Générale, le 14 Octobre 2012, ont adopté à l’unanimité la déclaration suivante :
Fondant leurs convictions et engagements sur la Bible et notamment sur l’Evangile de Jésus Christ,
- Insistant sur le fait que depuis la Réforme du XVIème siècle, le protestantisme a toujours promu le primat de l’institution matrimoniale en opposition au modèle du célibat ecclésiastique et de la virginité, tout en déniant au mariage le caractère de sacrement, en autorisant le divorce,
- Soulignant que le protestantisme français est attaché au modèle du mariage civil d’un homme et d’une femme institué par la Révolution française, puis par le Code Civil de 1804,
- Réitérant le principe selon lequel, dans les Eglises issues de la Réforme, la bénédiction du mariage n’a pas pour objet de le « consacrer » mais de « l’accompagner », en plaçant, ceux qui le demandent, sous la protection et le regard bienveillants de Dieu,
- Rappelant les termes de l’article 16 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui dispose que l’homme et la femme fondent une famille qui est « l’élément fondamental de la société, et a droit à la protection de la société et de l’Etat »,
- Estimant que la question de l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe excède très largement un strict traitement juridique en ce qu’il engage des choix de société et un bouleversement profond sur le plan des valeurs morales et de l’éthique,
- Constatant qu’une réforme législative consacrant l’union entre deux personnes de même sexe entraînerait inéluctablement celles de la filiation, de l’adoption, des modes de procréation, et d’une façon plus générale les principes et fondements du droit positif de la famille,
- Considérant que la protection du plus faible qu’est l’enfant, son intérêt, la préservation de son équilibre, de sa santé psychique et de son développement doivent impérativement prévaloir sur toutes autres considérations qui ne peuvent être que circonstancielles,
- Réaffirment leur totale opposition à toute réforme législative ayant pour objet la consécration de l’union entre personnes de même sexe et sa qualification de « mariage » avec l’ensemble des conséquences y attachées.