À la suite de la réunion de Yaoundé, cinq pays africains – le Bénin, le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad – vont rassembler 8 700 hommes afin de constituer une force multinationale contre Boko Haram.
Sur le terrain, près de 3 000 soldats nigériens ont été déployés dans le cadre de l’opération « N’Ga » (« Bouclier »), épaulés par les militaires tchadiens, et ont repoussé des attaques lancées par les combattants jihadistes dans deux villes du sud-est du Niger frontalières avec le Nigeria.
À Diffa, l’enjeu est un pont stratégique reliant le Niger au Nigeria, par où transitent les troupes et véhicules des armées tchadiennes et nigériennes. À Bosso, Boko Haram s’est infiltré dans la ville et a blessé par balle Yaya Daoud, commandant les forces tchadiennes déployées au Niger.
Très mobile, le groupe Boko Haram multiplie les attaques dans différents pays malgré la présence de troupes africaines autour du lac Tchad, position clé située sur le sol du Nigéria, du Cameroun, du Tchad et du Niger.
Au Nigeria, les élections présidentielle et parlementaire, prévues samedi prochain, ont été reportées de six semaines pour des raisons de sécurité ; elles auront lieu le 28 mars.