Les élections législatives au Royaume-Uni, ont vu la reconduction de David Cameron au 10 Downing Street. Elles se sont aussi soldées par un certain nombre de défaites.
Nigel Farage, chef de l’UKIP ( UK Independence Party), battu dans sa circonscription de South Thanet dans le Kent (comté du sud-est de l’Angleterre) par le candidat conservateur, a confirmé aujourd’hui sa volonté de quitter la direction du mouvement patriote :
« Je suis un homme de parole. Je n’ai plus pris deux semaines de vacances depuis octobre 1993. J’ai envie de prendre mon été, de m’amuser un peu. »
Il avait promis de « tirer le rideau » en cas d’échec, et a donc décidé de proposer à la vice-présidente du parti, Suzanne Evans, d’assurer l’intérim. Rendez-vous en septembre pour savoir si M. Farage se présentera devant les militants pour briguer un nouveau mandat à la tête du mouvement, qu’il dirigeait depuis 2010.
Une déception pour le parti eurosceptique, qui avait multiplié les succès lors des précédents scrutins (27,5 % aux Européennes de 2014). Malgré un résultat de 13 % des votes au niveau national, l’UKIP, pénalisé par le mode de scrutin uninominal à un tour, n’aura plus qu’un seul député sur les deux qui siégeaient au Parlement de Westminster (Mark Recklesse est battu dans sa circonscription de Rochester and Strood, comté du Kent) en la personne de Douglas Carswell, réélu à Clacton dans l’Essex (un comté largement dominé par les conservateurs). Un processus électoral dénoncé par M. Farage :
« Le temps est venu pour une réforme radicale du système politique. »
Un chef de parti qui démissionne après un revers électoral : une évidence outre-manche mais une décision odieuse et populiste pour les petits marquis de la classe politique française...