C’est le problème des démocraties représentatives. Pour concrétiser son projet politique, un parti doit se faire élire par un électorat hétéroclite. Mais pour obtenir une majorité d’adhésion et un nombre d’élus suffisants à la survie du parti, ce dernier a besoin d’un financement plus important que les seules cotisations de ses adhérents. L’homme politique est pris entre 2 mondes antagonistes, aux intérêts diamétralement opposés. Celui de son idéal politique et celui de l’argent. Un bon chef d’Etat sera donc celui qui parviendra à maintenir en équilibre un statu-quo entre ces 2 mondes.
Mais dans un environnement où, l’électorat ne croit plus aux grands courants de pensées, ce qu’on appelle les grands partis, ne remportent plus l’adhésion d’une majorité de militants (aucun parti comptent 500 000 adhérents). L’idéal politique ne fait plus recette. L’équilibre est brisé. Alors ils abandonnent leurs grandes idées pour mieux correspondre aux attentes de ceux qui financent leurs réélections. Il se trouve que le monde des affaires n’a qu’un seul idéal : le profit par la mondialisation. Tout l’art politique consiste à faire accepter ce nouveau concept à une majorité d’électeurs dépolitisés. Le plus convainquant sera élu. L’élite politique est consciente que l’éclatement de l’économie est un fléau mortifère pour les peuples, mais elle s’en fiche puisque qu’il profite merveilleusement à son nouvel électorat (son réel électorat) : le monde des affaires.