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« Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

Olivier Rech, ancien responsable du pétrole, au sein de l’Agence internationale de l’Energie (AIE), démonte le rapport Maugeri, selon lequel le pic pétrolier n’est qu’une chimère. Données inédites et exclusives, à l’appui.

Qu’y a-t-il dans le rapport publié par Leonardo Maugeri, pour justifier la "révolution" qui, selon cet ancien dirigeant du groupe italien ENI, va dissiper le spectre d’un déclin imminent de la production mondiale d’or noir ? Absolument rien, selon le Français Olivier Rech, qui fut en charge de la prospective pétrolière à l’AIE de 2006 à 2009. Voici ses réponses, en sept points. Elles s’appuient notamment sur son analyse historique du rythme de déclin de la production pétrolière existante, présentée ici pour la première fois.

Olivier Rech dirige aujourd’hui Energy Funds Advisors, société qui conseille des fonds d’investissements pour le compte de La Française AM, un important gestionnaire d’actifs parisien. Il a déjà pronostiqué sur ce blog un déclin de la production du pétrole et de ses substituts quelque part entre 2015 et 2020. Olivier Rech :

  • 1- "D’abord une remarque générale : l’analyse proposée par M. Leonardo Maugeri s’arrête en 2020. Il est très confortable de ne pas se préoccuper de ce qui pourrait se passer au-delà de cette date, notamment du point de vue du déclin de la production des champs existants.
  • 2- Leonardo Maugeri indique que le taux de déclin de cette production existante est aujourd’hui de "2 à 3 % par an". (NDLR. : ce taux, aussi déterminant que le taux directeur des banques centrales en finance, est de 5 % par an selon Shell.)

Ce chiffre me paraît correct, tout au moins pour la production non-OPEP. Cependant M. Maugeri suppose, sans aucune justification, que ce taux restera constant au fil du temps. Là encore, l’hypothèse est confortable, mais très probablement fausse. L’analyse historique montre au contraire que le rythme de déclin s’accroît depuis au moins dix ans (voir graphiques exclusifs ci-dessous).

La remontée de la fin des années 90 est pour l’essentiel due à la reprise de la production de l’ex-URSS. Une telle accélération est cohérente avec l’évolution des ressources. Les nouveaux champs mis en production seront en tendance de taille de plus en plus réduite. Or, a priori, plus un champ est de taille réduite, plus la phase de déclin est marquée. D’autre part, une proportion croissante des nouveaux champs mis en production se situe au large.

L’expérience, notamment en mer du Nord (dont M. Maugeri admet que la production décline de façon "apparemment irréversible") montre que les champs offshore déclinent rapidement : les opérateurs cherchent à en accroître la production aussi vite que possible, afin de récupérer plus rapidement leurs lourds investissements. En faisant cela, ils accélèrent très souvent le déclin ultérieur.

  • 3- M. Maugeri affirme que les nouvelles capacités de production pourraient atteindre 49 Mb/j d’ici à 2020, un chiffre qu’il ramène à 29 Mb/j une fois pris en compte, dit-il, certains "risques" et certaines "restrictions". Nulle part il n’explique comment il arrive à 49 Mb/j, et nul ne parvient à comprendre comment il a pu y aboutir. Le chiffre de 29 Mb/j, apparaît du coup tout autant sujet à caution.

Les champs nouveaux ont de plus en plus de mal à compenser le déclin des champs anciens. Rappel : selon le PDG de Shell, il faudrait développer l’équivalent de 4 Arabies Saoudites ou de 10 mers du Nord d’ici dix ans, rien que pour maintenir la production en l’état ! Cf. http://petrole.blog.lemonde.fr/peak...

  • 4- Pour compenser le déclin de la production, M. Maugeri évoque un "accroissement des réserves" exploitables des champs matures, grâce aux progrès techniques et à de nouveaux investissements en cours. Il se fonde sur le cas de l’accroissement des réserves américaines, pour l’extrapoler à l’ensemble des réserves mondiales.

Certes, les techniques de récupération s’améliorent, et des nombreux investissements sur des champs anciens sont en cours. Toutefois, il est clairement établi que l’accroissement des réserves américaines au cours des dernières décennies correspond pour l’essentiel à une illusion statistique : la définition des réserves en vigueur aux Etats-Unis n’a longtemps permis de déclarer que les réserves effectivement en production, et non l’ensemble des réserves extractibles, ceci afin de protéger les intérêts des investisseurs. (NDLR : ce point a été détaillé sur ce blog par le pétrogéologue Jean Laherrère, dans sa critique des arguments de Daniel Yergin, d’IHS ; l’accroissement du montant déclaré des réserves américaines n’a en rien interrompu le déclin de la production conventionnelle aux Etats-Unis.)

  • 5- M. Maugeri souligne que seul un tiers des bassins sédimentaires sur Terre a été exploré par l’industrie pétrolière. Si les autres bassins sédimentaires n’ont pas été explorés, c’est tout simplement parce que les géologues ont conclu qu’ils ne présentent pas les caractéristiques susceptibles d’avoir généré des hydrocarbures.
  • 6- Pour évaluer l’ensemble des réserves de pétrole conventionnel et non-conventionnel encore récupérables, M. Maugeri se fonde sur les estimations de l’USGS (United States Geological Survey). Celle datant de l’an 2000 avance un chiffre de réserves ultimes de l’ordre 3500 milliards de barils d’hydrocarbures liquides conventionnels.

Cette estimation est largement considérée comme étant exagérément optimiste. D’ailleurs jusqu’ici, les découvertes localement très importantes de ressources au large de l’Afrique de l’Ouest et du Brésil ne comblent qu’une petite partie de l’écart entre cette estimation de l’an 2000 et les découvertes cumulées, qui à ce jour sont de l’ordre de 2500 Gb. Et même des réserves ultimes de 3500 milliards de barils ne suffiraient par à maintenir la production au-delà de 2025-2030.

(NDLR : voir le simulateur de la production future mis en ligne par le Shift Project de Jean-Marc Jancovici : http://www.tsp-data-portal.org/Oil-...

  • 7- M. Maugeri affirme que le prix actuel du pétrole est très supérieur à ce qu’il devrait être, à cause de facteurs purement politiques et psychologiques. Une analyse publiée en mai par le Fonds monétaire international (http://www.imf.org/external/pubs/ca...) confirme au contraire que seule la contrainte exercée sur la demande par les limites d’une production de brut stagnante depuis 2005 permet d’expliquer l’envolée des cours constatée depuis. (NDLR : les experts du FMI tablent sur un quasi doublement des cours d’ici à 2020.)

Le rapport Maugeri prétend qu’il n’y a pas de pic de la production en vue, et conduit implicitement à envisager qu’il n’y aura pas de contrainte énergétique sur la croissance économique future. C’est là à mon sens répéter une erreur tragique, que de nombreux pays importateurs payent déjà par un endettement insoutenable."

 






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26 Commentaires

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  • #185653

    Le point numero 7 est tout simplement faux, l’implication de la JP morgan dans la flambée du cours du petrole est certaine. Il prend le FMI comme source fiable, rien que ça je n’ai mëme pas a prendre au serieux ce monsieur.

    Pourquoi ne parle t il pas des nouvelles reserves exploitables au USA et en mer égée, ainsi qu’au venezuela, a t-il etudié serieusement la these russe du petrole abiotique ?

    Pour quels intérêts travail ce monsieur ?

     

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    • #185702

      Pourquoi ne parle t il pas des nouvelles reserves exploitables au USA et en mer égée



      Les fameuses réserves de la mer Égée, c’est 25 milliards de barils extractibles environ, même pas prouvé*. Soit de quoi retarder le pic de quelques mois tout au plus ( conso mondiale = 30Mds barils/an ). Bref, faut arrêter avec ça !

      (*) Vu l’état de la Grèce, on peut penser à de la spéculation.

       
    • Personne n’a besoin d’étudier sérieusement la thèse du pétrole abiotique puisque celle-ci n’a jamais eu une once de crédibilité et qu’elle ne dispose d’aucune preuve à l’appui. Dans le cas contraire, je vous invite à me citer des articles cohérents et solides qui me démentirait.

       
    • #185745
      Le Juillet 2012 à 20:24 par Loup Espiègle
      « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

      La quasi-totalité du pétrole qu’on utilise est consommé dans des activités qui compromettent notre écosystème mondial. Que ça soit en produisant des gaz à effet de serre, en déversant dans l’environnement des produits issus de la pétrochimie, en massacrant les terres agricoles, en coupant les forêts primaires, en bétonnant/goudronnant le paysage, en épuisant les ressources piscicoles etc.

      On n’a pas besoin de plus de pétrole, on a besoin de plus de raison et de sagesse. Mais on peut toujours rêver...

       
    • #186272

      @ Patrice Sanchez : le lien que tu donnes est très bon : c’est la traduction française du site que je donnes. Merci !

      Sur la page wiki du pétrole abiotique on donne un lien sur l’antithèse de la thèse abiotique (http://static.scribd.com/docs/j79lh...), et wiki donne raison à cette antithèse.

      Pour ma part j’ai lu thèse et antihèse, et je donne LARGEMENT raison à la thèse abiotique : sérieux scientifique, honnêteté de l’approche, démystification de la pseudo-science (exactement comme pour le 11 septembre, les chambres à gaz, le Climategate) : tout fait pencher -à mon humble avis de citoyen qui n’a que sa caboche libre et honnête pour juger- la balance dans le sens abiotique.

       
  • #185765

    Attention à la manip, ouais ! Comme pour le rôle du CO2 dans le changement climatique.

    J’avais étudié profondément la théorie russe du pétrole abiotique, et la conclusion simple à laquelle j’étais arrivé était que le manteau terrestre supérieur était un véritable four à produire du pétrole : eau présente en aussi grandes quantités que dans les mers à la surface, forte concentration de carbone, pression et températures adéquates : impossible que ce manteau ne produise pas de pétrole, en continu ; pétrole qui remonte vers la surface, vers la croûte terrestre, grâce à la grande porosité du même manteau terrestre supérieur.

    Voici la conclusion que j’avais établie dans un petit topo que j’avais pondu à l’époque :

    "En vertu des lois de la thermodynamique, le pétrole ne peut se former naturellement sur notre globe qu’à une profondeur minimale de 100 km, c’est à dire sous une pression et une température minimales de 30 kbars et 1500 degrés C.
    Un tel milieu d’origine (qui correspond au manteau terrestre supérieur et non à la croûte terrestre, jusqu’ici considérée en occident comme le lieu de formation du pétrole), complètement dénué de formes de vie, induit que le pétrole ne peut être formé (sauf exception notable dû au jeu de la tectonique des plaques), de composés organiques, comme il est communément admis de façon erronée en occident, mais qu’il a nécessairement une origine inorganique, c’est à dire abiotique.

    La conséquence majeure est que le pétrole semble être une ressource en formation constante dans le manteau terrestre supérieur (et non dans la croûte terrestre), et donc inépuisable à l’échelle humaine (puisque sa source est quasi entièrement minérale et non organique, et ne dépend donc que des ressources en carbonates (carbone) et eau (hydrogène) nécessaires, présentes en abondance dans son milieu de formation (le manteau terrestre supérieur), ainsi que des conditions thermo-mécaniques (chaleur et pression) y ayant naturellement cours).

    Pour parler prosaïquement et par métaphore, la cuisson du pétrole ne peut se faire que dans le four (le manteau terrestre supérieur), pas dans le frigo (la croûte terrestre).

    Prétendre, comme le fait la science occidentale, que le pétrole se forme dans la croûte terrestre à partir de résidus organiques et non dans le manteau terrestre supérieur à partir de minéraux abiotiques équivaut à prétendre qu’un gâteau puisse cuire au frigo et non dans le four."

     

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    • #185833

      J’y connais rien mais quand je vois que les médias officiels disent que le pic pétrolier c’est pour bientôt et que la théorie du pétrole abiotique c’est de la foutaise, je me dis que le pic pétrolier c’est pour jamais et que le pétrole est abiotique.
      Donc, même si je suis pas compétent pour piger le topo de Mimiche je suis d’accord avec lui.

       
    • #185856

      Pour le fun, je serais curieux de lire le fameux "topo" qui soutient une telle faribole.
      1500 degrés c’est la température du magma. On devrait logiquement voir jaillir du pétrole des volcans alors ?

       
    • #185911
      Le Juillet 2012 à 03:05 par patrice sanchez
      « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

      Bonjour,
      A l’appui de la thèse abiotique du pétrole, ces liens scientifiques !
      http://resistance71.wordpress.com/2...
      Nous vivons un monde orwellien où le mensonge est érigé en vérité d’état
      dans l’unique but d’’instaurer le NOM, bref une bonne dictature bien fasciste en lieu et place de ce qui nous tenait lieu de démocratie de panurge !

       
    • #185915

      Qqe chose que je ne comprends pas. Si le pétrol est inépuisable, sera-t-il toujours aussi facilement extratable ? S’il est extrait dans les fonds marin, n’augmenterions-nous pas de beaucoup les risques de catastrophe à la BP ?

       
    • #185976
      Le Juillet 2012 à 09:23 par Loup Espiègle
      « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

      Eh les gars, je crois qu’on tient notre nouvel Einstein !! :-)

      Il va falloir plus que du verbiage pseudo-scientifique pour convaincre les sceptiques...

      On va déjà commencer par quelque chose de simple : écris donc une réaction chimique qui donne du méthane à partir de carbonate et d’eau. Puis des réactions qui donnent tous les autres alcanes présents dans le pétrole et le gaz, et du benzène, du toluène et toute la petite famille. Déjà, si tu arrives à nous présenter quelque chose de cohérent, on pourra éventuellement commencer à te croire.

       
    • #186107
      Le Juillet 2012 à 14:55 par antinazepointcom
      « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

      Merci pour ce commentaire très intéressant, si vous avez des liens pour poursuivre, je suis preneur. Je suis en train de parcourir un blog qui offre beaucoup d’informations sur le sujet.

       
    • #186131

      Merci.

      Le site où j’ai trouvé toutes les infos clés (confirmées par mes recherches ultérieures, sur le manteau terrestre par exemple : qu’on vient -l’année dernière- d’y découvrir d’immenses quantités de carbone ; qu’il contient une quantité d’eau équivalente aux mers de surface ; qu’il est poreux...) :

      http://www.gasresources.net/
      (après une page bizarre, ça met un petit temps à donner sur le vrai site)

       
    • #186253

      @ epsi : La température n’est qu’un des facteurs de l’équation. A laquelle s’ajoutent la pression, et la présence de carbone et d’eau.

      @ Loup Espiègle : je t’emmerde. :) (je suis là pour aider, pas pour me vanter, ni prétendre être scientifique)

      Une approche :

      "Se faisant obligatoirement à partir des atomes d’hydrogène et de carbone, la polymérisation croissante (formation par réactions en chaîne) de la succession des hydrocarbures composant le gaz puis le pétrole dépend obligatoirement (sauf conditions et manipulations impossibles à l’état naturel) de la présence de haute-pression et haute-chaleur.
      Aux basses pressions prévalant à la surface du globe et dans la croûte terrestre (pas plus de 80 km de profondeur, avec une moyenne de 30 km), seul le 1er, plus léger, simple et pauvre des hydrocarbures, le méthane (gaz volatile) peut se former (à partir de l’hydrogène et du carbone, donc).
      La succession croissante (du plus léger au plus lourd, du plus simple au plus complexe, du plus pauvre au plus riche) des autres hydrocarbures composant le gaz puis le pétrole (éthane, propane, butane, pentane, octane, nonane, hexadecane, etc., chaque nouvel hydrocarbure produit étant plus lourd, complexe et riche que le précédant, et la naissance de ce nouvel hydrocarbure étant générée à partir de l’hydrocarbure précédant) ne peut se faire qu’à partir de 30 kbar de pression et 1500 degrés C de température.
      Ces conditions physiques de haute-pression et haute-chaleur ne se trouvent sur Terre qu’à partir d’une profondeur de 100 km, c’est à dire dans le manteau supérieur du globe, lieu abiotique par excellence, où par conséquent tous les gaz autres que le méthane, ainsi que le pétrole, se sont nécessairement formés, sans aucune origine organique."

       
    • #186255

      Une autre approche :

      "Il a été démontré théoriquement (en vertu des lois mathématiquement vérifiables et précises de la thermodynamique) autant qu’expérimentalement (avec le matériel et dans les conditions nécessaires) que toute la chaîne croissante d’hydrocarbures composant les gaz et le pétrole (depuis le méthane -le plus léger, simple et pauvre- jusqu’à l’hexadécane -le plus lourd, complexe et riche) peut être produite sans autre origine que de simples molécules d’hydrogène et de carbone, dans les conditions physiques existantes dans le manteau supérieur de la Terre (pression d’au moins 30 kbar, chaleur d’au moins 1500 degrés C).
      Ce manteau recelant d’immenses quantités d’hydrogène (le volume d’eau qui s’y trouve est aujourd’hui estimé à l’équivalent du volume d’eau de surface, océanique) ainsi que de carbone (à l’origine de 80 % de l’oxyde de carbone craché par les volcans) ; ce manteau étant de plus très perméable (la roche qui le compose est comparable à une éponge), et des points de communications avec la croûte terrestre s’y produisant fréquemment du fait de la tectonique des plaques ; ce manteau se laissant par conséquent facilement infiltrer par des eaux de surface et permettant sans grand problème la migration vers la croûte terrestre, sous l’effet de la pression, des hydrocarbures produits ; ce manteau étant pour finir un lieu abiotique par excellence (aucune forme de vie n’y est possible) ; il en résulte la conclusion suivante :
      L’origine abiotique (inorganique) d’immenses quantités de gaz et de pétrole, remontant aisément dans la croûte terrestre où ils sont commercialement exploitables, est scientifiquement valide.
      En comparaison, l’origine organique des gaz et du pétrole semble invalidée scientifiquement par les mêmes lois de la thermodynamique en jeu dans la démonstration précédente."

       
    • #186263

      appendice :

      Alcanes =
      Hydrocarbures s’engendrant l’un de l’autre à partir d’un mélange d’atomes de carbone et d’hydrogène, dans des conditions thermo-mécaniques précises (minimum 1500 degrés C de température et 30 kbar de pression)
      par polymérisation (réaction en chaîne, dans une suite augmentante logique et mathématique constante, de plus en plus complexe -1 atome de carbone est gagné à chaque étape, et 2 d’hydrogène- de plus en plus complexe atomiquement, de plus en plus lourde, de plus en plus solide -du gaz volatile à la paraffine puis au bitume, en passant par le gaz liquide et l’huile, de plus en plus riche chimiquement).
      Cette réaction en chaîne respecte toujours l’ordre qui suit :
      Méthane, éthane, propane, butane, pentane, octane, nonane, hexadecane, etc.
      méthane, éthane : gaz volatile
      propane, butane : gaz liquide, aérosols
      pentane, octane : essence
      nonane, hexadecane : diesel, fuel d’aviation
      au-dessus : fuel de chauffage, parafine de bougies, bitume...
      A noter : le premier, plus basique, pauvre et plus léger des alcanes, le propane, est le seul à pouvoir se former à basse pression, c’est à dire au niveau de la surface et de la croûte terrestre (c’est le gaz des pets).

      Le site d’où je tire tout ça :

      http://www.gasresources.net/
      (attendre un moment avant que la page n’apparaisse)

      Autre chose à noter : la tectonique des plaques.
      La Terre est la seule planète répertoriée jusqu’ici à y être sujette. Il est possible qu’elle soit due à -ou permise par- la création abiotique du pétrole dans le manteau supérieur : comme chacun sait, le pétrole est un lubrifiant. C’est peut-être lui qui permet la tectonique.
      C’est en tout cas une piste de recherche intéressante et sans doute édifiante et féconde.

       
    • #186295

      Merde ! Je viens de voir une erreur dans mon appendice ! :)
      Je corrige :

      "A noter : le premier, plus basique, pauvre et plus léger des alcanes, le méthane, est le seul à pouvoir se former à basse pression, c’est à dire au niveau de la surface et de la croûte terrestre (c’est le gaz des pets)."

      Désolé !

       
    • #186963

      @mimiche, Très intéressant ta théorie ! Je ne suis pas spécialiste du pétrole (bien que je m’y connaisse pas mal en physique-chimie sans vouloir me vanter). Me basant sur mon bon sens j’aurais plutôt tendance à aller vers ton sens mais il faudrait si tu le peux développer plus en détail ta démonstration.
      j’ai tjr eu un doute quand à la propagation naturel du pétrole qui vient se placer comme par hasard, que dans les pays à fort potentiel de déstabilisation politique (Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient...) comme par hasard. Mais heureusement que nos amis américains sont là pour veiller à ce que tout se passe pour le mieux concernant l’extraction, la distribution et surtout le prix, là aussi comme par hasard. Je suis convaincue qu’il y a une grande mystification autour du pétrole. Aussi convaincue qu’il y a du pétrole dans les eaux maritimes française et sûrement en grande quantité. En effet comme tu l’a très bien dit, l’extraire dans les océans, revient bcp plus chère et plus risqué que de l’extraire à partir du dur. Sachant aussi qu’à l’époque paléolithique et bien avant cette période, la plaque africaine et sud européenne étaient soudées, la mer méditerrané était un désert, de même qu’une vaste partie des eaux maritimes française d’aujourd’hui. Donc il y a légitimement lieu de penser que s’il y a du pétrole dans le désert du Sahara il est très probable qu’il y en ait en méditerrané et le long des côtes françaises.

      La question est de savoir pourquoi le gouv ne va pas sonder et tenter sa chance pour l’extraire ? Ma réponse, cela coûte bcp trop cher et ça n’en vaut peut-être pas la chandelle. Mais ne dit-on pas qui ne tente rien n’a rien ? Si or noir il y a cela permettrait à la France de retrouver son autonomie et sa souveraineté dans l’heure qui suit la découverte d’un gisement. A mon sens il y a un consensus délibéré de ne pas aller forer sûrement pour permettre au usa de garder leur hégémonie. De plus le pays est ruiné et croule sous la dette, si nous devions emprunter pour aller forer l’argent ne pourrait que provenir de la BCE, qui mettrait sous tutelle le gisement en attendant le remboursement de la dette et distribuer le pétrole au français au compte goutte à la condition qu’il se tiennent tranquille. Ce ne sera pas le pétrole français mais le pétrole de l’europe. En conclusion le gouvernement à mis tout le littoral français (que tant d’hommes se sont sacrifiés pour défendre) sous pavillon européen et la France s’est grandement fourvoyée.

       
  • #185811

    Merci pour l’article, en parlant de pic pétrolier voici une vidéo intéressante.
    http://www.dailymotion.com/video/x2...

     

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  • #185858
    Le 13 juillet 2012 à 00:03 par Stéphane
    « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

    Salutation,

    Références pour le pétrole abiotique.

    http://www.engdahl.oilgeopolitics.n...

    de william engdahl.

     

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  • #185889
    Le 13 juillet 2012 à 01:16 par goy pride
    « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

    J’ai également des doutes quant à l’imminence de ce pic non pas par naïveté de croire qu’une ressource limitée peut être exploitée de manière infinie mais un certain nombre d’indices semblerait indiquer qu’il s’agit d’un montage similaire au réchauffement/changement climatique. Il s’agirait de créer une illusion de rareté afin de faire monter les prix et d’empêcher les grandes puissances émergentes d’exploiter pleinement leur potentiel de développement en les incitant à des politiques de désindustrialisation.
    De même que la théorie de l’origine biotique du pétrole semble délirante. Certes le principe est conforme aux lois de la physique mais là où le bât blesse c’est de savoir quelle est la probabilité dans le monde réel pour que toutes les conditions si particulières à la création du pétrole biotique soient réunies pour permettre l’émergence d’une masse si colossale de réserves ? Certes je ne doute pas que la biomasse accumulée durant des milliards d’années ait largement le potentiel de fournir les éléments constitutifs nécessaire à cela, en revanche prétendre qu’il y ait eu autant de concours de circonstances réunissant les conditions particulières à la transformation de cette biomasse en pétrole semble tiré par le cheveux.
    Ceci étant dit la création abiotique de pétrole ne signifie pas pour autant un renouvellement du jour au lendemain des réserves. Biotique ou abiotique la problématique reste similaire, les réserves ne sont pas infinies, les réserves cachées sont aussi en nombre limité et le renouvellement potentiel ne se fait pas en quelques décennies...ceci étant dit sommes-nous réellement arrivés au stade imminent de pénurie ? Il y a des doutes en ce qui concerne cette dernière question.

     

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  • #185934

    Dans un monde fini, il est logique que les ressources pétrolières ou minières ne soient pas infinies
    Surtout lorsque les utilisateurs ont une croissance exponentielle
    Le pic pétrolier aura bien lieu un jour en 2015, 2030, 2050,2080 peu importe, mais il aura lieu
    Et tout le reste, c’est du bla-bla car personne ne sait quand ça arrivera, vu qu’il est très difficile de lire dans le marc de café

     

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  • #186073
    Le 13 juillet 2012 à 13:41 par TeddyTed
    « Nier l’imminence du pic pétrolier est une erreur tragique » !

    Le "pic pétrolier" est un truc pour gogos.
    Non seulement de giga-gisements de pétrole non-conventionnels (schistes bitumeux) existent, non seulement les puits vidés se renouvellent vite, mais l’homme sait fabriquer du "carburant" à partir d’autre chose que le pétrole : gaz, charbon, cultures renouvelables, déchets végétaux et urbains, etc.
    Cette décision d’axer notre économie sur le "tout pétrole" est juste politique. On peut changer ça, dès demain matin.

    Ce qui nous menace est bien plus un effondrement économico-bancaire, que la fin du pétrole !
    http://www.bakchich.info/internatio...

     

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    • #186239

      Je serais pas aussi catégorique, mais ce qui m’énerve c’est de l’être dans l’autre sens car c’est jouer le "sensationnalisme" d’une propagande pure establishment (qu’elle soit vrai ou non) en ignorant totalement les nombreux éléments apportant un serieux doute.

      Surtout à partir d’article comme celui la ou l’auteur est prit en flagrant delis de mensonge/ignorance :

      - Affirmer que l’explosion du prix du petrole n’a rien a voir avec de la spéculation mais est uniquement du a la diminution des stock parce que le FMI le dit est digne d’un BHL, c’est faux et facilement verifiable (cf implication de la JP morgan, plus particulierement Blythe masters)

      Pourquoi mes autres post avec une dizaine de lien sur le sujet on-t-il etait censuré ?

       
    • #186282

      Ce "truc pour gogos" est déjà arrivé à l’échelle de territoires grand comme les Etats-Unis (pic en 1973) et l’Europe (pic en 2000) :
      http://www.manicore.com/documentati...
      Pourquoi les compagnies pétrolières s’amusent-elles à forer dans des conditions exécrables sous 2000m d’eau et dans l’Arctique, au prix d’investissements colossaux ?
      Pourquoi l’Empire prend-il le contrôle de pays producteurs de pétrole ou de gaz par la guerre (Irak, Libye...) ou par des alliances (Qatar, Arabie Saoudite) ?
      L’effondrement économico-bancaire qui nous menace est étroitement lié au pic pétrolier. On est en train de le subir : moins de pétrole = moins de croissance = endettement.

       
    • #191641

      ++++ à Epsi

      Faut arrêter le délire ! Le pétrole une ressource inépuisable ? Y’en qui vont pas bien ! Ce sont les mêmes qui croient aux contes pour enfants comme le jugement de Nuremberg.
      Feraient mieux de voir le film de Michael Ruppert !
      On fore la planète dans tous les coins, tel des junkies, à la recherche de la dernière goutte, on construit des bases militaires gigantesques dans le désert pour mettre la main sur les dernières reserves avant les chinois...
      Déjà que la flotte ça va être tendu...
      Moi j’ai des gisements d’or macrobiotique dans le jardin, je pisse et les pepites remontent à la surface. si si les gars !

      En même temps, je les comprends, parce que sans le pétrole, finie la vie facile, la "démocratie". Si l’esclavage a été aboli, c’est grâce au charbon et au pétrole pas à un sursaut d’humanisme de l’oligarchie.
      C’est sûr que c’est plus rassurant de nier la réalité que de visionner la société de l’apres pétrole.