Lucien Cerise est un spécialiste du langage et de l’épistémologie.
Ce livre est un recueil d’articles et d’entretiens dont le titre fait référence à Neuro-Esclaves, de Paolo Cioni et Marco Della Luna, ouvrage de science cognitive et de psychologie sociale qui passe en revue les diverses méthodes permettant de réduire en esclavage une population en ciblant le cerveau et en contournant ses mécanismes de défense.
Depuis des décennies, l’oligarchie au pouvoir dans la zone d’influence occidentale applique un véritable piratage de nos consciences pour faire de nous ses esclaves avec notre consentement. Notre servitude n’est pas volontaire mais construite. Ce piratage des esprits et des cerveaux cherche l’efficacité maximum et vise donc à éteindre jusqu’à la possibilité psychologique de la révolte. Nos maîtres autoritaires ont inventé plusieurs technologies de domination furtive, en douceur et par la séduction, dont le point commun est de dissimuler l’aspect d’autorité pour que la structure de la situation maître/esclave n’apparaisse jamais clairement et endormir en quelque sorte les germes de la rébellion. Un terme pour qualifier cet esclavage invisible est « ingénierie sociale », qui peut aussi être qualifié de neuro-piratage ou d’infiltration cognitive. Le neuro-piratage se donne ainsi pour mission de nous réduire à un troupeau docile, brave bétail qui se laissera gentiment exploiter puis mener à l’abattoir et à l’euthanasie quand le maître l’aura décidé.
L’auteur examine les mécanismes de ce neuro-piratage : l’abrutissement dans la consommation, la société du spectacle, l’inversion de la place du bourreau et de la victime pour obtenir notre culpabilisation…
Afin de ne pas devenir des neuro-esclaves, protégeons-nous des neuro-pirates. Ce livre offre bien des pistes pour y parvenir.
Neuro-pirates, Lucien Cerise, éditions Kontre Kulture, 450 pages, 22 euros.
La présentation de l’ouvrage par l’association IDPolitiques (à partir de 26’15) :