Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce vendredi Mohammed Achamlane, fondateur et émir du groupe islamiste Forsane Alizza (les Cavaliers de la fierté en arabe) à neuf ans de prison et l’a déchu de ses droits civiques pour cinq ans.
Comment doit-on interpréter ce jugement particulièrement sévère sur le droit, même s’il pourrait paraître rassurant sur la forme ?
L’homme est soupçonné d’avoir voulu préparer des attentats en France, nous disent les rapports de police. C’est donc aujourd’hui en France un soupçon qui peut vous envoyer derrière les barreaux pendant de longues années. C’est l’effroyable justice préventive que nous avait promise le film Minority Report qui s’installe doucement dans notre pays.
Bien sûr, nous sommes, à Égalité & Réconciliation, à mille lieues de partager les revendications de ce groupe, que nous assimilerions plutôt à ces islamo-racailles qui pervertissent le message de la foi et participent à la détestation de l’islam en France.
Mais enfin, que devons-nous attendre d’un gouvernement et d’une justice qui condamnent avant même que ne soient commis des actes ? Ajourd’hui un groupuscule dérisoire – quoique potentiellement dangereux, certes –, demain des résistants véritables ?
Et lorsqu’on parle de jours prochains, il faut se rappeler que plusieurs mois de prison attendent déjà quelques figures : Alain Soral, Hervé Ryssen, etc., quand d’autres sont déjà sur la route des geôles françaises comme Vincent Reynouard...
Ne nous félicitons jamais de l’injustice, même lorsqu’elle touche nos ennemis.