Le gouvernement souhaite-t-il naturaliser à tour de bras pour multiplier autant que possible le nombre d’électeurs potentiels du candidat socialiste aux élections présidentielles de 2017 ?
L’hypothèse de cette stratégie politicienne – quasi criminelle dans un contexte de chômage de masse et de tensions communautaires – semble étayée par les conditions de naturalisation par décret affichées par la préfecture de police de Paris. Sur la page dédiée du site de la préfecture, modifiée le 5 avril 2016, on apprend en effet que les délais d’obtention de la nationalité sont réduits à seulement 2 ans pour ceux qui ont passé deux années à l’université (!), voire entièrement supprimés pour les immigrés dont la langue maternelle est le français, mais aussi... pour tous les réfugiés.
Naturalisation par décret : les conditions légales
être âgé(e) de plus de 18 ans, sous réserve des dispositions de l’article 21-22 du code civil,
être titulaire d’un titre de séjour en cours de validité
résider en France de manière habituelle, continue et régulière depuis 5 ans.
Le délai de 5 ans est réduit à 2 ans pour les personnes qui ont suivi avec succès 2 années d’études supérieures sanctionnées par l’obtention d’un diplôme français ou par un passage en année supérieure.
Le délai de 5 ans est supprimé pour :
les personnes demandant la réintégration dans la nationalité française
(PDF : réintégration - liste des pays)
les ressortissants d’un pays dont l’une des langues officielles est le français et qui remplissent l’une des deux conditions ci-après : le français est leur langue maternelle ou ils ont été scolarisés pendant au moins 5 ans dans un établissement francophone ;
(PDF : liste des pays dont le français est une des langues officielles)
les réfugiés.
De plus, les postulants doivent :
être assimilés à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante de la langue, de l’histoire, de la culture et de la société françaises, ainsi que des droits et devoirs du citoyen français, appréciés lors d’un entretien en préfecture,
être de bonnes vie et mœurs et avoir un comportement loyal au regard des institutions françaises.