Nous sommes sur France 3, dimanche 19 mai 2019, dans l’émission Dimanche politique, présentée par le gentil Francis Letellier flanqué de sa commissaire politique Anne Rosencher, directrice déléguée de L’Express. Nous avons déjà présenté Rosencher ici. Comme les chaînes de service public dépendent du politique, il était normal que la meilleure place, celle de la dernière ligne droite, soit accordée au camp présidentiel représenté par Nathalie Loiseau, la doublure de Daniel Cohn-Bendit sur la liste LREM.
Milan : le meeting de Matteo Salvini parasité par la crise autrichienne https://t.co/XAkiMjKmjV pic.twitter.com/FMyvanHrs8
— Un autre regard (@FilPolitique) 19 mai 2019
Et pour aller encore plus loin dans la complaisance, Letellier lance son entretien avec le meeting commun des « partis populistes » à Milan, « prêts à faire alliance au Parlement européen », pour qu’on sente bien le danger et que Loiseau apparaisse comme la solution démocrate à ce danger fasciste.
Nathalie a bien appris sa leçon antifasciste, puisqu’elle réplique avec l’énergie du camp du Bien : « C’est la journée de la honte pour Marine Le Pen et pour le Rassemblement national. »
La suite, qu’on soit ou pas d’accord avec Marine Le Pen, est un tissu d’inversions accusatoires. Pour un peu, le camp souverainiste qui défend les Français, ce serait la Macronie. Or la Macronie paupérise les classes moyenne et inférieure, tabasse les Gilets jaunes et anéantit le rôle de la France dans le monde en se collant au derrière de l’axe américano-israélien.
Loiseau continue sa diatribe anti-Le Pen : « Elle s’affiche avec des leaders qui ont eu des propos homophobes, xénophobes, antisémites, parfois une proximité avec les néonazis. »
Joli mea culpa de la part de celle qui a figuré étudiante sur une liste aux côtés du GUD !
Pour ce qui est de l’antisémitisme de Salvini, Loiseau repassera :
Même si un drapeau ne donne pas sa couleur à toute une foule, le ministre de l’Intérieur italien a déjà donné des gages à Israël. Le débat de savoir s’il s’agit d’une feinte ou d’une alliance n’est pas à l’ordre du jour. Car un véritable nationalisme ne peut pas être sioniste, on le sait. Toujours est-il que Matteo Salvini et même Marine Le Pen sont plus populaires que Nathalie Loiseau, qui va au charbon pour une Macronie en faillite morale, économique et politique.
Ça change des bains de foule de #Macron vive @matteosalvinimi vive l’#Italie pic.twitter.com/RgoVP8VH5c
— Tanguy Burnet-Merlin (@tanguyburnet) 19 mai 2019
Le bouc émissaire russe de la Macronie
« Ces partis n’ont pas de mots assez doux pour la Russie de monsieur Poutine ! »
On pourrait rétorquer à Loiseau que les siens (ses partis affiliés), le soi-disant camp démocrate européen de centre droit et de centre gauche, n’ont pas de mots assez doux pour l’entité israélienne de monsieur Netanyahou.
Loiseau enchaîne les désinformations et les inversions accusatoires à un rythme soutenu, sur la Russie en particulier : « C’est un pays qui ne veut pas d’une Union européenne forte. »
Or les historiens sérieux savent que l’Union européenne est de fabrication américaine et n’a aucun poids politique à l’international. C’est juste un grand marché que les USA se sont réservé et qu’ils ne veulent pas partager avec la Russie et surtout avec la Chine. L’UE est une chasse gardée américaine, et gardée par l’OTAN. Loiseau est une petite employée de la sous-direction corrompue d’un pays soumis au diktat américano-israélien, dont les ennemis – parce qu’ils résistent à l’Empire – sont les Russes et les Chinois. Pourtant, l’axe Paris-Berlin-Moscou est l’avenir d’une Europe forte contre les appétits sino-américains. Mais c’est une autre histoire.
Les démonstrations absurdes de Loiseau
À 10’42, retour en France, Letellier aborde la question des Gilets jaunes : « Pour Emmanuel Macron, il l’a dit à Biarritz, “il n’y a pas de débouchés politiques à ce mouvement”. Est-ce que vous en êtes si sûre ? »
Loiseau : « J’ai un petit doute. Il m’arrive de ne pas être tout à fait d’accord avec le président de la République. Alors d’abord c’est un mouvement qui tourne en rond, on ne sait plus ce qu’ils demandent aujourd’hui, ce qu’on voit c’est qu’ils cassent, à Reims, à France Bleu Champagne-Ardennes, mais aussi des commerces et les Français n’en peuvent plus de cette violence qui n’a aucun sens...
Mais ce que j’ai vu moi dans les meetings où les Gilets jaunes se sont infiltrés, ce qui est un déni de démocratie, un déni de liberté de réunion et d’expression, c’est que quand nous leur avons demandé de sortir ils ont toujours crié “vive Marine”. Donc j’ai quand même le sentiment que l’extrême droite joue avec la violence, joue avec... Mais en tout cas qu’il y a une similitude et une proximité fortes entre certains Gilets jaunes et le Rassemblement national. »
La démonstration est faite : le mouvement des Gilets jaunes qui pousse le pouvoir visible dans ses retranchements depuis six mois et 27 Actes n’est pas une révolte sociale contre l’injustice libérale de la Macronie mais un complot de l’extrême droite française, alliée aux extrêmes droites européennes de sinistre mémoire et soutenue par le maître du Kremlin et de toutes les déstabilisations, Vladimir Poutine. Loiseau, c’est le complot pour les nuls.
C’est la dernière fois que nous écoutons une émission avec Nathalie Loiseau, dont le discours est vraiment trop stupide. On s’est sentis à la place du correcteur d’orthographe du logiciel Word qui, à un moment donné, devant un texte saturé de fautes, baisse les bras et annonce qu’il lâche l’affaire.
Les Gilets jaunes doivent payer !
Pendant que Nathalie pérorait sur France 3, une répression de plus en plus forte s’abat sur les Gilets jaunes. Après une police musclée et mutilante sous les ordres du pitre Castaner, voilà que le lourd marteau de la justice embraye. Un Gilet jaune accusé d’avoir mis le feu à une station service et à des radars a vu le juge requérir la saisie de 175 000 euros de ses biens immobiliers pour un préjudice évalué à 233 000 euros !
« L’enquête a été menée par la brigade de recherches de Draguignan. Entre le 26 décembre et le 8 mars, elle a dénombré huit équipements publics incendiés et détruits le long de l’autoroute A8, dont une station-service Hyper U aux Arcs et des radars automatiques de contrôle de vitesse. Après l’ouverture d’une information judiciaire pour destruction par incendie en bande organisée, les enquêteurs ont pu identifier précisément deux Gilets jaunes. Ils ont été interpellés le 13 mai.
C’est grâce à la vidéosurveillance de la station-service que l’un des suspects a pu être identifié, il était déjà connu de la police pour recel. Sa présence sur les lieux des délits a été confirmée par son ADN retrouvé par les limiers varois. Grâce à la téléphonie et à la géolocalisation, les gendarmes ont pu relier le premier auteur à d’autres délits. Ses contacts ont ensuite été remontés, les pandores tombent enfin sur son complice. Il ne restait plus qu’à les cueillir. » (Source : Le Point)
Vidéosurveillance, ADN, téléphonie, géolocalisation... Le pouvoir ne recule devant aucun investissement technologique et financier pour traquer le Français en colère qui n’en peut plus de se faire racketter par la même bande au sommet de l’État. Ah ! si autant de moyens avaient été mis en œuvre pour traquer les Balkany...
Loiseau a beau sortir toutes les contrevérités les plus énormes, tous les dénis les plus insolents, tous les amalgames les plus tordus, elle n’empêchera pas un nombre grandissant de Français de comprendre que le pouvoir visible qui masque le pouvoir profond est leur ennemi. Il n’y a plus d’État-providence, il y a une dangereuse organisation mafieuse qui se fait passer pour la Démocratie.