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Moscou dénonce la destruction systématique par Londres des preuves dans l’affaire Skripal

Devant le Conseil de sécurité des Nations unies, Moscou a accusé Londres de dissimuler et de détruire des preuves dans l’affaire Skripal, notant l’absence d’éléments matériels mettant en cause la Russie en dépit des accusations britanniques.

 

Mis en cause par Londres dans l’empoisonnement de l’ancien agent-double Sergueï Skripal à Salisbury, la Russie a contre-attaqué devant le Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant les manquements flagrants des autorités britanniques dans l’enquête et ses incohérences.

« Les autorités britanniques sont engagées dans la destruction systématique des preuves », a ainsi accusé le représentant permanent de la Russie à l’ONU Vassili Nebenzia à l’occasion d’une réunion du conseil de sécurité consacrée au sujet le 18 avril. « Les animaux domestiques des Skripal ont été tués. Aucun prélèvement n’a évidemment été fait », a-t-il notamment relevé.

« Les endroits où se sont rendus les Skripal – un bar, un restaurant, un banc, un parc – ont tous été rouverts », a en outre noté le diplomate, soulignant qu’en dépit des déclarations britanniques sur une supposée contamination de la zone, les gens continuaient de vivre à Salisbury, « comme si rien ne s’était passé ».

Retraçant le cours des évènements, Vassili Nebenzia a rappelé que Sergueï et Ioulia Skripal n’avaient pas fait d’apparition publique depuis l’incident le 4 mars dernier, et s’est demandé pour quelle raison ils demeuraient cachés aux yeux du public. L’ambassadeur russe en a profité pour souligner que Londres refusait catégoriquement de donner un quelconque accès à Moscou à l’enquête, et que jusqu’à présent, 45 des 47 questions adressées par la Russie aux autorités britanniques sur l’affaire restaient sans réponse.

Un mutisme qui s’explique par l’absence de preuves matérielles contre la Russie en dépit des discours accusateurs, selon le diplomate. Il n’a ainsi pas manqué de rappeler que, dans les conclusions de son rapport, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) n’avait pas été en mesure d’identifier l’origine du produit innervant utilisé lors de l’attaque. « La principale chose qu’il manque dans ce rapport et que les Britanniques étaient si impatients de voir, est la conclusion que la substance utilisée à Salisbury a été produite en Russie », a-t-il fait remarquer.

 

Le contexte accuse Moscou, selon Londres

Une absence de preuves techniques qui n’a cependant pas érodé les certitudes de Londres. Le Royaume-Uni a fait son possible pour convaincre les membres du Conseil de sécurité du bien-fondé de sa position.

Dans cette optique, la représentante permanente du Royaume-Uni à l’ONU Karen Pierce a enjoint ses collègues à regarder « le contexte plus large qui a poussé le Royaume-Uni à juger qu’il n’y avait pas d’autre explication plausible que la responsabilité de la Russie dans les événements de Salisbury ».

Usant et abusant de l’expression « hautement probable », la diplomate britannique a estimé que seule la Russie avait « les moyens techniques, l’expérience opérationnelle et un mobile pour s’en prendre aux Skripal ». Avant d’aller encore au-delà et d’accuser indirectement le président russe en personne : « Le président [Vladimir] Poutine lui-même a été étroitement impliqué dans le programme russe d’armes chimiques. »

Une accusation que l’ambassadeur russe n’a pas laissé passer, se demandant si les Britanniques étaient véritablement conscients de leurs dérives diplomatiques : « Londres pense apparemment que le président russe a pour passe-temps de diriger un programme d’armes chimiques dans son temps libre. Je ne sais pas si vous vous rendez compte que vous avez dépassé toutes les bornes possibles. »

Voir aussi, sur E&R :

Approfondir le sujet avec Kontre Kulture :

 






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15 Commentaires

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  • Quelle constance chez la Perfide Albion !

    Accuser, et pire, condamner sans preuves pour obtenir un prétexte n’est pas nouveau.
    Le préambule des minutes du Tribunal de Nuremberg a bien établi cette forfaiture : charge de la preuve inutile, faits avérés s’ils sont de notoriété publique...

    Et "ils" voudraient que cela soit du "droit"... !

     

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    • Décidément tout est "classifié" secret défense.
      Les preuves pour Skripal... les preuves de l’attaque chimique en Syrie... les preuves de l’ingérence russe aux élections.
      Et pourquoi pas une "loi Gayssot 2" sur la question, comme le sous-entendait d’une certaine manière Mr Jakubowicz.
      Je crois qu’on nous prend outrageusement pour des cons (comme "certains" savent le faire de par le monde) et qu’il est temps de se mettre à redistribuer les "fameuses" claques.

       
    • Tout cette agitation parce que la Couronne perd le contrôle sur le Moyen-Orient et ses hydrocarbures qu’elle contrôlait avec les Frères Musulmans et Daesh depuis Lawrence d’Arabie. Tout cela à cause de la Russie, ennemi héréditaire, au même titre que la France et l’Allemagne (momentanément neutralisés grâce aux pantins corrompus & illégitimes). Un rapprochement avec la Russie est donc la voie à suivre !

       
  • Evidemment, le Novystok était du - BZ made in England - et les victimes se portent comme des charmes. Tex Avery n’aurait pas fait mieux...

     

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  • Ca ne passera jamais aux "infos-Potemkine" de la télé . " Les masses ne doivent rien savoir " .

     

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  • Quand les diplomates britanniques se mettent à causer comme des journalistes de tabloïds (peut-être pour se mettre au niveau de l’électorat réputé imbécile),la décadence n’est pas loin de la médiocratie actuelle...Le travailliste Bevin savait en remonter à Molotov mais avec la classe naturelle d’un ouvrier bien camper sur ses jambes et pas d’un détraqué de cour de récré à moitié ignare....La France ne vaut guère mieux avec son mentor germanopratins officieux :l’arrogant Botul....C’est un spectacle en continu indigne et qui finira mal.. !

     

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  • #1947273

    Une preuve supplémentaire de la culpabilité des Occidentaux : les Skripal sont retenus prisonniers, des fois qu’ils auraient des choses à dire...

     

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    • Ce n’est pas exactement une "preuve".
      C’est un indice supplémentaire, et il a un certain poids.

      La raison pour laquelle ce n’est pas une preuve suffisante, c’est que dans l’hypothèse où les Russes seraient coupables, et les Anglais de bonne foi, il serait plausible que les Anglais préfèrent garder les Skripal à l’abri.

      Vous me direz inévitablement que la bonne foi des Anglais, ce n’est pas une hypothèse sérieuse. Certes. Mais pourquoi n’est-elle pas sérieuse selon vous ? En raisons de moultes autres indices antérieurs, n’est-ce pas ?
      Mais alors votre preuve n’est une preuve qu’à condition d’y adjoindre d’autres indices. Votre preuve n’est donc pas, à elle seule, suffisante.
      Notez en passant que si vous conservez ce principe d’une preuve ayant besoin d’être aidée par d’autres indices supplémentaires, alors vous pourriez aussi bien prendre n’importe quel autre indice et décréter que la preuve c’est cet indice et que la réclusion des Skripal appartiendrait à la catégorie des indices supplémentaires qui aident la preuve.
      Une preuve doit être auto-suffisante. Sinon elle n’est qu’un indice.

      Bref, concrêtement, il n’y a aucune preuve dans l’affaire Skripal.
      Il y a par contre un lourd faisceau d’indices qui est pratiquement probant, et devrait avoir valeur de preuve.

      Les Anglais profitent du fait que le public est incapable de percevoir un faisceau d’indices probants. Le public ne s’intéresse qu’aux preuves, parce que c’est beaucoup plus facile à comprendre. Et malheureusement, les Anglais ont été assez habiles pour ne pas laisser de preuve (mis à part le gros mensonge de Boris Johnson, qui est presque une preuve).

      Je ne chipote pas pour le plaisir. En maîtrisant parfaitement la définition de ce qui est une preuve, un indice, et un faisceau d’indices, on gagne énormément en clairvoyance.

       
  • #1947317

    Des preuves messieurs les russes, des preuves !

     

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  • Pourquoi Vassili Nebenzia, le représentant permanent de la Russie à l’ONU, ne révèle-t-il pas que le poison en question était le « BZ », un innervant de l’Otan, agissant dans les 30 à 60 minutes et pour une durée de 2 à 4 jours ? L’URSS, puis la Russie, n’ont jamais travaillé sur ce type de substance. »

    Source : http://www.voltairenet.org/article2...

     

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