L’écrivaine et éditrice française est morte jeudi à 78 ans d’une crise cardiaque. Elle s’était rendue célèbre grâce à la saga La Bicyclette bleue, qu’elle écrivit entre 1983 et 2007.
L’écrivaine et éditrice française Régine Deforges est morte jeudi à 78 ans d’une crise cardiaque, a annoncé à l’AFP son fils Franck Spengler. Auteur d’une quarantaine de livres, notamment des romans, des essais et des anthologies, Régine Deforges s’était rendue célèbre avec La Bicyclette bleue, entamée en 1983 et dont le dixième et dernier volume est paru en 2007.
Cette saga l’aura propulsée dans le peloton de tête des romancières françaises populaires, au point parfois d’effacer l’éditrice singulière qu’elle était. Double malentendu si l’on considère en effet la production presque confidentielle des œuvres érotiques qu’elle contribua à publier comparée aux sept millions d’exemplaires vendus des trois premiers livres de sa saga.
Femme affranchie et brodeuse au point de croix, terrienne en province et germanopratine à Paris, écrivant ses Contes pervers avant de se pencher sur le destin de la reine pieuse Radigonde, affolant les gendarmes à l’adolescence et bête noire de la Mondaine quelques années après, Régine Deforges a déjà livré des bribes de sa vie mouvementée dans des romans et récits. Elle solde aujourd’hui les comptes dans ses Mémoires.
Cette femme était téméraire. Elle évoquait en préambule « la réalité sèche » dont elle voulait parer ses Mémoires. Elle s’y était astreint avec une honnêteté sans faille au fil d’un récit qui s’attardait sur un des pans les plus culottés de l’histoire de l’édition française.