La version des circonstances de l’incident frontalier avec le Soudan, au cours duquel le sergent Polin a été tué le 3 mars (que nous avons publiée lundi), est la plus précise que nous ayons pu obtenir, sur la base d’informations recoupées. Elle n’est pourtant pas totalement satisfaisante. On peut en effet se poser quelques questions.
1) Quel était le but de la mission ? Officiellement, rejoindre un autre élément français du COS, en provenance de Birao (Centrafrique). Des sources parlent d’un véhicule seul, d’autres de plusieurs.
2) Une erreur de topographie ? C’est l’hypothèse la plus sérieuse. Naviguer dans ces régions n’est pas une mince affaire. Les hommes du COS avaient-ils avec eux un GPS en état de marche et des cartes précises et récentes, y compris des photos aériennes ou satellites sur lesquelles était indiquée la frontière. On l’espère. Et quid des cours de topographie ? Comment est-elle enseignée dans les forces spéciales ?
3) Pourquoi ce véhicule P4 a-t-il été envoyé seul à l’avant du groupe, contre les règles d’usage qui veulent que l’on se déplace en principe à deux véhicules ?
4) Après le premier incident armé, le groupe du COS a décidé de partir rechercher le sergent Polin. Cette décision, qui illustre les valeurs militaires, a été prise localement. Mais il s’agissait quand même de pénétrer dans un Etat souverain... Quels ont été les échanges radio (s’il y en a eu) entre le détachement et la base arrière ?
5) Le résultat de cette incursion a été un échec, puisque le corps n’a pas été retrouvé. Au bout de plus de trente minutes d’accrochages, les forces spéciales ont dû décrocher - en clair, fuir - sous les tirs de mortiers des Soudanais.
6) La chaîne de commandement semble a priori claire. Les hommes du COS dépendent de l’Eufor, c’est-à-dire localement d’un capitaine de vaisseau français, lui même sous les ordres du général français Ganascia.
7) Les forces spéciales se piquent de discretion. Une affirmation qui fait sourire tous les militaires des troupes ordinaires. Il suffit de regarder cette photo, fournie (sans commentaires) par l’Eufor et publiée sur ce blog le 27 fevrier. Le militaire est évidemment un homme du COS : il n’enlève pas ses lunettes de soleil, ses cheveux sont plus longs que ne l’autorise le règlement, ni son arme ni son son brelâge ne semblent être (sauf erreur de ma part) ceux en dotation dans l’infanterie. Et si l’on voyait ses pieds, ils seraient sans doute chaussés de manière bien plus confortable que de rangers...
Source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr
1) Quel était le but de la mission ? Officiellement, rejoindre un autre élément français du COS, en provenance de Birao (Centrafrique). Des sources parlent d’un véhicule seul, d’autres de plusieurs.
2) Une erreur de topographie ? C’est l’hypothèse la plus sérieuse. Naviguer dans ces régions n’est pas une mince affaire. Les hommes du COS avaient-ils avec eux un GPS en état de marche et des cartes précises et récentes, y compris des photos aériennes ou satellites sur lesquelles était indiquée la frontière. On l’espère. Et quid des cours de topographie ? Comment est-elle enseignée dans les forces spéciales ?
3) Pourquoi ce véhicule P4 a-t-il été envoyé seul à l’avant du groupe, contre les règles d’usage qui veulent que l’on se déplace en principe à deux véhicules ?
4) Après le premier incident armé, le groupe du COS a décidé de partir rechercher le sergent Polin. Cette décision, qui illustre les valeurs militaires, a été prise localement. Mais il s’agissait quand même de pénétrer dans un Etat souverain... Quels ont été les échanges radio (s’il y en a eu) entre le détachement et la base arrière ?
5) Le résultat de cette incursion a été un échec, puisque le corps n’a pas été retrouvé. Au bout de plus de trente minutes d’accrochages, les forces spéciales ont dû décrocher - en clair, fuir - sous les tirs de mortiers des Soudanais.
6) La chaîne de commandement semble a priori claire. Les hommes du COS dépendent de l’Eufor, c’est-à-dire localement d’un capitaine de vaisseau français, lui même sous les ordres du général français Ganascia.
7) Les forces spéciales se piquent de discretion. Une affirmation qui fait sourire tous les militaires des troupes ordinaires. Il suffit de regarder cette photo, fournie (sans commentaires) par l’Eufor et publiée sur ce blog le 27 fevrier. Le militaire est évidemment un homme du COS : il n’enlève pas ses lunettes de soleil, ses cheveux sont plus longs que ne l’autorise le règlement, ni son arme ni son son brelâge ne semblent être (sauf erreur de ma part) ceux en dotation dans l’infanterie. Et si l’on voyait ses pieds, ils seraient sans doute chaussés de manière bien plus confortable que de rangers...
Source : http://secretdefense.blogs.liberation.fr