À Compiègne, dimanche soir à 20 heures, les applaudissements en hommage aux personnels soignants français étaient chargés d’une émotion toute particulière. À leur fenêtre, les habitants de la sous-préfecture de l’Oise saluaient aussi, plus spécifiquement, le courage du docteur Jean-Jacques Razafindranazy. Urgentiste à l’hôpital de Compiègne, il est le premier médecin français à succomber au Covid-19 depuis le début de l’épidémie due au nouveau coronavirus.
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« Mon père s’est sacrifié. Il était à la retraite et aurait pu arrêter mais il continuait à venir car il voulait toujours aider ses confrères surchargés. Il travaillait parce qu’il aimait ça, c’était sa vie. C’est injuste. Nous sommes tristes et en colère », a témoigné son fils auprès du Parisien. [...]
« La maladie est extrêmement grave et ne doit pas être prise à la légère. Il revenait de vacances de Madagascar, en pleine forme, mais le Covid-19 était plus fort. Et surtout à cause d’une garde de trop », a écrit son fils dès samedi soir.
« À plus de 67 ans, presque 68, il aurait très bien pu arrêter son exercice professionnel. Il a voulu être là. (...) Il a donné sa vie pour les autres », salue l’édile de Compiègne.
Même émotion chez les collègues qui le côtoyaient « dans les couloirs » de l’hôpital où il exerçait. Il est décrit comme un homme « très gentil » et « très humble ». « C’est malheureux », évoque une membre de l’équipe auprès de BFMTV. Une minute de silence sera observée à Compiègne ce lundi à la mi-journée, en son honneur.
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