J’aime bien les commentaires qui défendent ici les valeurs d’un islam irénique au nom de la Réconciliation ou qui placent celle-ci à un niveau d’absolu tel que toute critique de l’islam devrait être bannie du site ER.
C’est pourtant une évidence que la vision de la femme en islam n’est pas la même que chez nous. Plusieurs sourates du Coran et des hadiths sont là pour rappeler ce qu’il en est (du style "si ta femme n’est pas obéissante, bats-la"). Nous n’avons clairement pas de tels types de propos dans nos textes. Mais au-delà même des textes, la différence fondamentale réside dans le fait qu’il s’agit de deux cultures historiquement et géographiquement différentes (culture chrétienne européenne sécularisée et Islam) où la vision de la femme diffère radicalement. Désolée pour ceux que cela chagrine.
La différence n’est donc pas que religieuse car l’islam, contrairement au christianisme, est une religion politique qui a historiquement vocation à fonder un ordre juridique et politique sur une communauté. C’est la raison pour laquelle la "théologie" islamique, contrairement à la théologie chrétienne, a toujours consisté à émettre des règles et des sentences en application. Or la doctrine musulmane (avec plus ou moins de nuances chez certains apologistes) établit une hiérarchie entre l’homme et la femme et considère l’homme, dans la société islamique où la loi de Dieu et la loi civile sont appelées à se fondre, comme ontologiquement et juridiquement supérieur. Cela se traduit par l’autorité que l’homme tient de Dieu sur sa femme, mais aussi (par ex) par la règle selon laquelle le témoignage d’une femme en justice vaudra moitié moins que celui d’un homme [c’est peut-être la raison pour laquelle certains ici considèrent que le témoignage de cette femme battue serait davantage sujet à caution ?].
Plus globalement, dans la religion et dans la culture chrétiennes, la femme a une dignité propre, alors que dans l’islam celle-ci est fonction du statut qu’elle a dans la société (mère, épouse, fille, sœur) et toujours rapportée à l’homme. Le respect dont elle jouira sera tributaire de cette condition : bonne servante d’Allah, cad avant tout bonne épouse et bonne mère. Raison pour laquelle de nombreux juristes de l’islam ont considéré de tout temps qu’il était permis aux musulmans de violer des prisonnières de guerre, chose que les théologiens et juristes chrétiens (et à leur suite les lois de nos pays) ont toujours défendu. Tout cela est incontestable.
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