La Commission européenne a annoncé aujourd’hui qu’elle allait lancer des procédures légales contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque en raison de leur refus d’accueillir les demandeurs d’asile arrivés par l’Italie et la Grèce. En ce moment, du 12 au 15 juin, le Parlement européen siège en session plénière.
Le député européen tchèque Petr Mach, du Parti des citoyens libres, y a exprimé le refus de son pays de se soumettre à ce diktat :
Lorsque nous sommes entrés dans l’UE et que Bruxelles nous a imposé des quotas sur le nombre autorisé de vaches, nous en avons ri. Lorsque nous avons intégré l’Union européenne et qu’ils ont fait augmenter le prix des bananes à l’aide de quotas d’importation, nous avons haussé les épaules. Lorsque l’UE a instauré des quotas sur la fabrication du sucre, et que nous avons dû fermer nos usines sucrières, nous avons été excédés. Lorsque vous avez mis en place des quotas sur les migrants, nous avons commencé à avoir peur pour notre propre sécurité et pour la sécurité de nos enfants. L’Union européenne, à travers la Commission européenne, menace aujourd’hui notre pays et exige des sanctions et des amendes à notre égard. Si nous acceptons des subventions, il nous faudrait selon elle prendre également des migrants. Or, nous possédons nos propres lois en matière d’attribution de l’asile. Et nos lois et nos institutions doivent avoir la priorité face à des décisions de l’Union européenne. Vous pouvez nous menacer avec des sanctions ; vous pouvez prendre nos subventions ; vous pouvez déposer plainte contre nous, mais la sécurité est pour nous prioritaire et nous ne l’échangerons jamais contre vos euros.
L’ancien président tchèque, Václav Klaus, a même estimé que son pays devait se préparer à quitter l’UE.
L’ancien dirigeant ne souhaite pas permettre à ce que la République tchèque devienne une société multiculturelle qui abriterait des communautés qui ne parviennent pas à s’adapter à la société.