Le gouvernement tchèque a annoncé qu’il n’acceptera plus de migrants en provenance de Grèce ou d’Italie, sur la base de quotas migratoires imposés par l’UE, apprend-on sur le site internet novinky.cz. D’après le cabinet ministériel, ce système ne marche pas.
« Le gouvernement, sur la base d’une proposition du groupe de travail du ministère de l’Intérieur, en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et de la dysfonction de l’ensemble du système de relocalisation, a décidé de mettre fin à ce système », a annoncé le ministre de l’Intérieur Milan Chovanec.
Jusqu’à présent, la République tchèque avait accepté 12 migrants sur les 2 600 que l’Union européenne lui avait attribué. Les réactions de la classe politique sont, dans l’ensemble, favorables à cette décision même si certains ne manquent pas de souligner que le ministre fait cette annonce peu avant les élections législatives tchèques qui se dérouleront le 20 octobre prochain.
Le vice-président du parti communiste tchèque, Jiří Dolejš, a rappelé à nouveau que la République tchèque refuse le diktat des quotas, depuis le début de la crise migratoire. « Il ne s’agit plus simplement de parler, mais également d’agir », a-t-il ajouté.
Le député européen Petr Mach, fondateur du Parti des citoyens libres, a également fait part de sa satisfaction sur sa page Facebook : « Je félicite le gouvernement qui, sur proposition du ministère de l’Intérieur, a décidé de ne plus accepter aucun migrant sur la base de quotas de l’UE. Si l’UE nous impose maintenant des sanctions, nous devons ignorer ces sanctions. »
Outre la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie sont notamment menacées par la Commission européenne de lourdes amendes si elles n’acceptent pas de recevoir des migrants en provenance de Grèce ou d’Italie.