La tournée « Onfray 2020 », avec sponsoring sioniste, marche fort. La star de la nouvelle gauche souverainiste et pro-sioniste était le mercredi 3 juin 2020 chez Marschall & Truchot (flanqués de leur commissaire politique netanyahouste Goldnadel), les deux compères de RMC, la radio qui vient de jeter gentiment Bourdin hors de la Matinale.
« Je suis sur une logique gaulliste de gauche »
Le philosophe devenu presque homme politique, il est vrai sur un créneau en or malheureusement abandonné par la gauche (par un interdit sur le nationalisme imposé par les forces francs-maçonnes et sionistes), peut livrer tranquillement son analyse sur la situation, c’est-à-dire l’ingénierie en cours, la nouvelle guerre Noirs/Blancs lancée par les sionistes. Mais il ne va pas jusqu’à dénoncer les marionnettistes. On en restera aux absurdités de la gauche antiraciste.
Michel fustige les positions racialistes d’un côté comme de l’autre, ce qui est le b.-a.-ba de la pensée politique : ainsi, il se démarque (légèrement) des nationaux-sionistes qui sont pour envenimer la situation, et des socialo-sionistes qui tombent dans le énième piège antiraciste. Onfray, de la sorte, risque peu : protégé par les nationaux-sionistes sur sa droite, puisqu’il valide totalement la politique israélienne, il risque seulement des critiques de la part d’une gauche antiraciste qui est parvenue en 50 ans à la limite de la débilité. Le politico-philosophe apparaîtra sensé, intelligent et pacifique aux yeux des électeurs, s’il en a un jour, et pourra ainsi affaiblir les rangs de la gauche mélenchoniste qui n’ose pas être souverainiste (voir l’affaire Kuzmanovic, lieutenant souverainiste de Mélenchon qui fait maintenant partie des intellectuels qui soutiennent le mouvement ou la revue Front populaire).
03’06 – Truchot : « Les propos racialisés, les démonstrations qu’on entend ici ou là sur le racialisme, qu’est-ce que vous en pensez ? »
Onfray : « Je vais dire des choses un peu banales, mais les races n’existent pas sauf pour les antiracistes qui estiment que les Blancs ça existe et que les Blancs sont coupables de tout. Je viens de lire Houria Bouteldja que je n’avais pas lue et j’étais assez sidéré de voir que quand on met des majuscules à Blanc, à juif, à Noir, on estime que les Blancs sont de toute façon coupables depuis toujours et tout le temps. C’est-à-dire que moi, par exemple, je suis coupable depuis 1492, bon, d’accord, très bien, et que même par exemple on a vu que la statue de Victor Schœlcher qui a été massacrée par exemple en Martinique, on se dit même les abolitionnistes blancs sont des salauds parce qu’ils sont blancs. Elle dit par exemple “fusillez Sartre”, elle explique que les gens qui portaient les valises du FLN étaient des gens qui se donnaient bonne conscience et que de toute façon quoi que fasse un Blanc c’est pas bien, parce qu’il est blanc, même quand il fait des choses qui pourraient paraître intéressantes, genre lutter contre l’abolitionnisme, et que quoi que fasse un Blanc, mais que quoi que fasse un Noir, s’il fait quelque chose de pas bien, eh bien c’est toujours bien. Elle nous explique par exemple que quand des arabo-musulmans, je reprends son expression, violent 500 femmes à Hambourg ou à Cologne le 31 décembre eh bien on explique que le coupable c’est le Blanc puisque c’est le mâle dominant blanc du patriarcat qui a supprimé la dignité de ce peuple-là qui essaie de recouvrer sa dignité en se retrouvant dans la peau d’un violeur, mais finalement le coupable c’est le Blanc du patriarcat. On rêve ou quoi ? »
Michel ne devrait pas commenter les délires racialistes d’une Bouteldja qui sont justement là pour abattre la Raison et tout débat y afférant. Une Bouteldja, comme une Assa Traoré, comme un Omar Sy, ont été placés là par les ingénieurs sociaux pour facturer les communautés et empêcher toute compréhension des phénomènes sociétaux par le petit peuple de France. Il s’agit de brouiller la raison, l’entendement, briser les logiques de pensée rationnelles, pour précipiter tout un peuple vers des solutions formatées qui viennent de la dominance. Tout est donc fait actuellement pour augmenter la colère des Noirs et la colère des Blancs ; celle des Noirs l’est par les forces antiracistes du Système, celle des Blancs par les forces nationales-sionistes du Système, les deux forces ayant évidemment la même maison mère. C’est pour cela que les deux forces en jeu s’appuient non sur la raison mais sur l’émotion.
Après avoir répondu à la question sur les discriminations dues à la couleur de peau de la ravissante Joëlle Dago-Seri, Michel subit l’oral du commissaire politique Goldnadel. Joëlle représente la tendance antiraciste, Gilles-William la tendance anti-antiraciste.
06’21 – Goldnadel : « Est-ce que l’antiracisme obsessionnel, de voir que lorsque un Blanc tue un Noir, ou lorsque un Noir tue un Blanc... Est-ce que cette forme d’antiracisme obsessionnel n’a pas remplacé en vérité à l’extrême gauche ce que le racisme obsessionnel du XIXe et du XXe siècles étaient exactement, même si l’objet de détestation était différent ? »
Onfray : « Oui, il y a une espèce d’inversion des valeurs totale qui fait que on a le droit aujourd’hui d’être raciste, d’être homophobe, d’être sexiste, d’être antisémite pourvu que ce soit à gauche. Si à gauche on dit effectivement qu’il faut en finir avec l’État d’Israël, si on est antisioniste, on a le droit d’y aller effectivement en disant “les juifs, le capital, les États-Unis”, etc., là on a le droit, on n’a pas de problèmes. Si éventuellement un jour on a dit que “juif était Marx”, euh “Marx était juif” du moins, ce qui est mon cas, on dit mais regardez cet antisémite. Quand je dis effectivement qu’il est un juif cosmopolite, juif et cosmopolite, et que Proudhon est un byzantin...
Oui à un moment donné est-ce que quand on dit des choses justes, justes jusqu’à preuve du contraire, qu’on me fasse la démonstration que tout cela est faux, est-ce qu’on a le droit de le dire ou pas ? Je persiste à croire effectivement, quand on dit “Onfray il est passé de la gauche à la droite”, moi je suis juste resté à une gauche à laquelle vous êtes infidèles, c’est-à-dire que moi quand j’ai voté Mitterrand en 81 je votais parce qu’effectivement j’étais antiraciste, parce que effectivement j’étais contre l’antisémitisme, etc., etc., et aujourd’hui on dit très exactement l’inverse... »
Si les lecteurs n’ont pas compris le lourd message sous-jacent, on ne peut rien pour eux !
L’avocate Marie-Anne Soubré pose alors la question du socle idéologique.
09’39 – Soubré : « Je ne vois pas moi le socle commun de ce que vous voudriez représenter. »
Onfray : « Mais c’est tout clairement, tout simplement le souverainisme. C’est-à-dire cette idée que si nous voulons pouvoir faire à nouveau de la politique il faut que nous puissions recouvrer la possibilité de faire de la politique. Le souverainisme ce n’est pas seulement pour les États, c’est pour vous, c’est pour moi, c’est pour tout le monde. Vous savez en Normandie il y avait une belle expression qui était “être sire de soi”, seigneur de soi-même. »
Stop ! La question à poser à Onfray, que personne ne lui posera en plateau, et pour cause, serait : peut-on être à la fois souverainiste, seigneur de soi-même, et inféodé au sionisme ? C’est la seule question qui nous intéresse, et elle n’intéresse pas les débatteurs. Nous avons donc abandonné la suite, même si Onfray aborde la question de Maastricht et l’abandon de la souveraineté française, ce qui a été abondamment commenté et dénoncé par Chevènement, Villiers ou Seguin il y a 28 ans... Un Villiers qu’on retrouve dans la revue Front populaire de Michel Onfray, justement.
Soubré : « Pardon mais Philippe de Villiers, quelles sont vos valeurs communes, mais oui mais je veux dire, il a quand même des idées euh, il est catholique très pratiquant (grimace), donc il a peut-être des idées sur l’avortement ou autres qui sont pas les vôtres ! »
Passons sur le niveau lamentable d’une Soubré qui révèle que Philippe de Villiers est « catholique » et contre « l’avortement ». Si l’on veut organiser des débats de bon niveau (on n’a même pas dit de haut niveau), il faut évacuer les agents culturels qui ne sont là que pour occuper le terrain au détriment des vrais penseurs, et les vrais penseurs, on en a un bon paquet chez E&R !
Pour info, le site OJIM a fait un petit portrait de Soubré, mariée au journaliste Rachid M’Barki qui officie sur BFM TV le soir.
« Marie-Anne Soubré est bien connue pour ses propos radicaux concernant le Front national, du type : “Je ne mettrai pas les pieds dans les mairies qui sont dirigées par le Front national (…) Je ne vois pas pourquoi j’irais dépenser mon argent dans des villes où des gens votent majoritairement pour le Front national. (… ) Toute la journée le FN prône le repli sur soi, l’anti-multiculturalisme”. »
Allez, pour rire, une dernière question de Truchot, et après on boucle.
12’07 – Truchot : « Michel Onfray, vous voulez préparer le monde d’après avec cette revue, vous nous ressortez Maastricht, c’est un peu le monde d’avant... »
Onfray : « C’est le monde d’aujourd’hui ! Le monde d’avant vous rigolez, Maastricht c’est tout de suite là ! »
Truchot : « Oui il… ça a évolué. La preuve, regardez ce qui se passe en ce moment, la BCE joue un rôle qu’elle n’a pas joué d’ailleurs en 2008, on lui a reproché, elle permet à tous ces États de dépenser énormément d’argent pour sauver le maximum de ce qu’on peut sauver de l’économie... »
On a arrêté là, c’était trop. On a fait notre maximum pour vous informer, mais on ne peut pas demander l’impossible. Au-delà, ce serait inhumain. Tant pis pour Onfray et son programme, qui est tout simplement du Soral sans Soral, avec la ligne rouge bien comprise.
Notre conclusion : démolir la gauche antiraciste, c’est bien, mais elle est en lambeaux et n’a plus vraiment le pouvoir. Ou disons que ce n’est plus la ligne dominante du Parti sioniste qui tient les rênes de notre beau et indépendant pays. Onfray devrait plutôt dénoncer la droite racialiste sioniste à l’œuvre dans l’ingénierie actuelle sauf que c’est celle de son voisin de table, Gilles-William Goldnadel. Mince !