@ Serge
Bien Vu ! C’est aussi ce que je me suis dit quand j’ai vu/entendu Houellebecq annoncer ça avec son air d’en avoir trois.
Mais concernant Michel Onfray c’est déjà moins sûr car Michel Onfray est un vrai gaucho. Le gaucho c’est Confucius, c’est l’homme arrêté, c’est l’homme arrivé. Le gaucho se cristallise entre l’âge de dix-huit et vingt cinq ans, après plus rien ne change. Si Internet n’existait toujours pas au vingt-cinquième anniversaire du gaucho, le gaucho rejettera ce merveilleux outil à grand coups de "On y trouve tout et n’importe quoi". En revanche le facho (J’ai pas dit que Houellebecq en était un) c’est l’homme en mouvement, c’est l’homme en devenir. Le facho c’est Lao Tseu, le facho c’est le Tao. Le facho a appris à enfumer du crétin à l’école de Shaolin.
Donc, arrêté, arrivé, Michel Onfray est tenu à son rôle d’éternel homme de gauche donc forcément anti-Le Pen alors que Jean-Marie Le Pen, en mouvement, toujours en devenir n’en a rien à foutre et peut changer de braquet si la vérité d’aujourd’hui n’est plus la vérité d’hier, si la vérité d’hier n’était pas la vérité d’avant hier. Paradoxalement ce sont les Jean-Marie Le Pen qui sont les plus solides sur leurs positions (le Beau, le Juste et le Vrai) et les Michel Onfray qui font les faire valoir du pouvoir en place en laissant Roger passer de la case ouvrier, aliéné, exploité à sauver à celle de Beauf à la Cabu. C’est "Parce que Michel Onfray" que Roger est passé du PCF au FN.
L’intellectuel (qui n’est pas un homme qui pense), nous dit Francis Cousin, congèle le penser et gesticule en écrivant tout plein de bouquins. L’intellectuel est le représentant de commerce du pouvoir. Pour les mêmes raisons qu’il croit qu’on peut faire d’un con un pas-con, Michel Onfray pense qu’on peut avoir une Union Européenne plus sociale. Je ne voudrais pas être méchant mais je soupçonne Michel Onfray de dire en public qu’il aime l’Art Contemporain. Si Michel Onfray était Président il ferait en sorte que chaque français ai sa reproduction (déjà qu’il n’y a rien sur l’original) du Couteau sans lame dont il manque le manche. Le philosophe sans couilles à qui manque un Destin.