À la veille du référendum sur le maintien de la Crimée au sein de l’Ukraine ou son rattachement à la Fédération de Russie, la situation se tend à Karkiv.
À bord d’un véhicule, des nationalistes ukrainiens ont ouvert le feu sur des militants pro-russes rassemblés pacifiquement vendredi soir place Svoboda, dans le centre de la ville.
Les tireurs se sont repliés dans un bâtiment, en tout une trentaine d’hommes appartenant au mouvement Les patriotes de l’Ukraine, affilié au parti nationaliste Pravy Sektor (Secteur droit). Ils ont pris trois personnes en otage : deux gardes présents dans le bâtiment et un policier qui tentait d’entamer des négociations.
La foule pro-russe a tenté de s’emparer des partisans du nouveau pouvoir de Kiev en les délogeant de leur local. Ils ont essuyé des tirs pendant l’assaut.
Le siège qui a duré plusieurs heures s’est terminé par la libération des otages et la reddition des nationalistes.
Un militant pro-russe et un passant ont trouvé la mort tandis que cinq personnes ont été blessées, dont un policier grièvement.
« Les groupes Bandera (Ndlr : du nom d’un des fondateurs de l’Armée insurrectionnelle ukrainienne, dont une partie de membres combattirent dans la Légion ukrainienne aux côtés de la Wehrmacht lors de la Seconde guerre mondiale) devraient être déclarés illégaux en Ukraine pour incitation à la haine interethnique » a déclaré sur Twitter le ministre russe chargé des droits humains Konstantin Dolgov.