Selon BFM-TV, des scellés importants de l’affaire Bernard Borrel ont été détruits par inadvertance. Les investigations récemment ordonnées par la Cour d’appel de Paris, entre autre des analyses ADN et papillaires sur un short et un briquet retrouvés sur les lieux du crime en 1995, ne pourront être réalisées.
Bernard Borrel, magistrat français retrouvé sans vie à Djibouti le 19 octobre 1995
Le corps de Bernard Borrel, magistrat français détaché auprès du ministère de la Justice de Djibouti, a été retrouvé carbonisé le 19 octobre 1995, en contrebas d’un ravin, face au lieu-dit « L’Ile du Diable ». D’abord considérée comme un suicide, sa mort fait désormais l’objet d’investigations criminelles.
Plusieurs théories sont avancées pour expliquer l’assassinat du magistrat. Selon sa veuve, Elisabeth Borrel, il s’agirait « d’un crime d’État » susceptible d’impliquer l’ancien chef des services spéciaux de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, devenu depuis Président de la République. (Voir notamment le livre d’Elisabeth Borrel Un juge assasiné [1].)
Pour certains enquêteurs, Bernard Borrel aurait été exécuté suite à des découvertes sur l’attentat du Café de Paris, perpétré le 27 septembre 1990 à Djibouti contre un établissement fréquenté par des militaires français et leurs familles. Une action qui coûta la vie d’un enfant de 9 ans et fit 17 blessés, dont 15 Français.
D’autres évoquent la piste d’un trafic d’uranium ou encore la vengeance d’un réseau pédophile mis au jour au sein de la communauté des expatriés par le magistrat.