La Chine a exprimé samedi son vif mécontentement à la suite des déclarations américaines l’accusant de faire monter la tension en établissant une garnison militaire sur le groupe d’îlots contestés des Paracels en Mer de Chine du Sud.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang, cité par l’agence Chine nouvelle, réagissait à un communiqué du porte-parole du département d’Etat, Patrick Ventrell, affirmant à propos de la décision chinoise : Nous sommes inquiets de l’accroissement de la tension dans la Mer de Chine du Sud et nous suivons attentivement la situation.
Les critiques américaines ignorent complètement les faits et confondent délibérément le vrai et le faux, envoyant un très mauvais signal, a souligné Qin Gang.
Ces déclarations ne vont pas dans le sens des efforts visant à sauvegarder la paix et la stabilité de la Mer de Chine du Sud et de la région Asie Pacifique a-t-il ajouté.
Auparavant l’agence Chine nouvelle, commentant les déclarations américaines, avait déclaré que les situations volatiles exigent de la prudence et de la discrétion et non pas qu’un intrus y cherche à faire davantage de vagues.
Il est temps pour les Etats-Unis de faire preuve de davantage de lucidité et de profondeur de vue, à l’opposé de ce que laissent ces allégations, avait ajouté Chine nouvelle, suggérant aux Etats-Unis de retirer leur main qui s’ingère dans les conflits de la Mer du Sud.
La décision de la Chine d’établir une garnison dans la petite ville de Sansha sur l’archipel des Paracels revendiqué par plusieurs pays a provoqué la colère du Vietnam et des Philippines qui ont accusé la Chine d’intimidation.
Le fait que la Chine ait élevé le statut administratif de la ville de Sansha et y ait installé une nouvelle garnison alors qu’il s’agit d’une zone disputée de la Mer de Chine du Sud ne va pas dans le sens des efforts diplomatiques pour apaiser les différents dans la région, avait souligné le porte-parole du département d’Etat.
La Chine prétend contrôler la majeure partie de la Mer de Chine du Sud mais Brunei, la Malaisie, Taïwan, les Philippines et le Vietnam revendiquent des parts dans cette Mer et accusent la Chine de se livrer à une escalade dans ses tentatives de mainmise sur la région.