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Mer Rouge : qui a sectionné les câbles internet sous-marins ?

On sait que les Houthis surveillent la mer Rouge et le golfe d’Aden, tirant des missiles sur les bateaux battant pavillon israélien ou américain. Voilà pour la surface. En dessous, une autre guerre se joue, beaucoup moins visible mais tout aussi importante.

 

 

Sud-Ouest écrit :

L’organisation de surveillance de l’accès à Internet siégeant à Londres NetBlocks, a, pour sa part, relevé qu’une série de pannes de câbles sous-marins en mer Rouge a dégradé la connectivité internet dans plusieurs pays, citant notamment l’Inde, le Pakistan et les Émirats arabes unis. Elle a attribué ces perturbations à des défaillances touchant les systèmes de câbles SMW4 et IMEWE près de Djeddah, en Arabie saoudite.

Dans cette nouvelle guerre sous-marine, les provocations sont légion. On pense aux câbles coupés en mer Baltique entre 2022 et 2024, terrorisme internet aussitôt attribué aux Russes par l’OTAN et les médias aux ordres.

 

 

La guerre aujourd’hui se situe à plusieurs niveaux physiques : sur le terrain, à l’ancienne dirons-nous ; dans les océans avec les communications internet qui sont un nerf essentiel aux économies numérisées ; et dans le ciel avec les satellites. Mais n’oublions pas les médias des belligérants plus ou moins officiels, qui participent aussi au bras de fer.

Techniquement, on ne voit pas des pêcheurs houthis aller découper un câble au couteau à un kilomètre de fond, autant détruire deux tours à New York avec trois cutters. De plus, ces câbles sectionnés ont touché les économies de l’Asie et du Moyen-Orient, principalement. Mais avec des proxys, tout est possible. Alors, cui bono ?

N’oublions pas que les ancres de navires peuvent endommager les câbles. La stat est de 150 à 200 pannes par an, en majorité dues à des accidents. Le terrorisme câblé est rare, car il touche tout le monde. On peut le comparer aux obus à gaz lancés dans la Ghouta, à Damas en août 2013 : avec le gaz et le vent, plus un dosage incontrôlé, l’attaque est à double tranchant.

Si les Occidentaux ont crié à la responsabilité de Maher el-Assad, l’enquête internationale a fini entre deux eaux. Les agences de renseignement occidentales soupçonnent des donneurs d’ordre intermédiaires. L’affaire aurait dû déclencher une intervention américano-française et un bombardement des centres de décision politique et militaire de Damas. Obama reculera, laissant Hollande seul avec ses avions. L’arsenal chimique du pouvoir syrien – la bombe atomique du pauvre – était quand même réel (1 000 tonnes). Cet arsenal sera démantelé complètement en 2016 sous étroite surveillance internationale.

Fin août 2013, le magazine américain Foreign Policy affirme que les services de renseignement américains auraient « intercepté l’appel paniqué d’un officiel du ministère de la Défense syrien à un responsable de l’unité chargée des armes chimiques, lui demandant des explications sur l’usage d’un agent neurotoxique qui aurait tué plus de 1 000 personnes ». Foreign Policy émet alors l’hypothèse que l’ordre de mener l’attaque chimique ait pu être donné par un officier d’un échelon intermédiaire, sans en avoir référé à sa chaîne de commandement. (Wikipédia)

La tempête déclenchée par cette attaque au gaz qui aura fait 1 000 morts aurait dû se reformer pour les massacres de Gaza, qui en sont déjà à 75 000 victimes, au minimum. Or, on ne voit pas d’enquête internationale sur place, pas de pressions des États-Unis ou de la France. Pourtant, dans ce génocide sans gaz, la décision est claire : elle provient du cabinet de Netanyahou, pas d’étages inférieurs radicalisés. Le boucher de Tel-Aviv n’est pas inquiété.

Officiellement, les Houthis démentent toute attaque sur câble internet.

Technique (française) : comment déposer un câble de fibre optique au fond

 

La résistance absolue des Houthis

 






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