L’ONU a cédé, lundi, à la pression de Riyad en retirant la coalition militaire arabe, opérant au Yémen sous commandement saoudien, d’une liste noire de pays et organisations violant les droits des enfants.
La pression exercée par Riyad a eu raison de l’ONU, qui a retiré, lundi 6 juin, la coalition militaire pilotée par l’Arabie saoudite au Yémen d’une liste noire de pays et organisations qui tuent des enfants dans les conflits.
Selon le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, l’ONU et Ryad vont « revoir conjointement » le contenu du rapport qui accuse la coalition. « En attendant les conclusions de cette révision conjointe, le secrétaire général de l’ONU (Ban Ki-moon) retire la coalition de la liste annexée au rapport », a précisé le porte-parole.
Près de 800 enfants tués en 2015 au Yémen
L’ambassadeur saoudien Abdallah al-Mouallimi s’est immédiatement réjoui devant la presse de cette décision qui « donne clairement raison à l’Arabie saoudite et à la coalition ». Il a affirmé que malgré le processus de révision annoncé, le retrait de la liste « est irréversible et sans conditions ».
Stéphane Dujarric avait cependant affirmé, peu avant, que si l’ONU était prête à « changer le format » du rapport, pour éviter de mettre sur le même plan des États membres comme l’Arabie saoudite et des « groupes terroristes » coupables d’exactions contre des enfants, elle n’entendait pas modifier le contenu du rapport.