C’est un journaliste, client de l’espace culturel Leclerc implanté dans la galerie de l’hypermarché à Saint-Amand-les-Eaux qui a été, samedi, interpellé par la présence de l’ouvrage, dont on voyait très nettement la couverture. Ce livre de propagande était placé dans le rayon Histoire, comme l’oblige la loi. La vente de ces écrits polémiques avait déjà défrayé la chronique à Berck en juin.
Quelle place pour ce genre d’ouvrage ? C’est la question qu’avait soulevée la section du Parti communiste-Front de gauche de Berck en publiant un communiqué qui avait mis le feu aux poudres avant les vacances (notre édition du 26 juin 2013). La section pointait du doigt l’installation du livre à la vue de tous, dans une librairie du centre-ville alors que selon elle, réapparaissent « des idées nauséabondes » et que monte « le néofascisme » [...].
Vente autorisée
L’Espace culturel Leclerc n’a rien commis d’illégal puisque la cour d’appel de Paris a classé Mein Kampf dans la catégorie « ouvrages historiques » en 1979, autorisant sa vente sous réserve de l’insertion en début d’ouvrage d’un avertissement au lecteur. Quatre feuillets vert-pomme attirent en effet l’attention dans l’édition en question [...].
La jurisprudence invite même à une mise en garde orale lors du passage en caisse. Mais peu de libraires sont au courant et la pratiquent. Interrogée sur le sujet, la caissière amandinoise nous a précisé qu’elle n’avait eu aucune consigne pour ces 660 pages environ qui constituent le ferment de l’idéologie nazie du IIIe Reich ayant abouti, rappelons-le, à la Shoah.
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