Des « dealers » de drogue faisaient de la publicité par voie d’affiche dans le hall d’un immeuble de Melun : les tarifs étaient indiqués avec la précision arithmétique des professionnels, 40€ les huit grammes de résine de cannabis, 200 € les 50 gr., 400 € les 100 gr.
D’après Le Figaro, un marketing plus élaboré avait été organisé, avec des échantillons d’« herbe » et de résine présentés dans des sachets, afin de montrer le sérieux de l’affaire, et de brèves annonces publicitaires aux couleurs criardes dans le langage courant, « Frappe de ouf », « New », etc.
On avait même recours à un homme-sandwich faisant les cent pas dans la rue avec son panneau pour la promotion des produits. La police a mis fin à cette opération peu discrète, arrêté cinq personnes et saisi 5 kg de cannabis et environ 2 800 € en liquide.
Cependant, à cette économie parallèle quasi-mafieuse, correspond sans doute une école parallèle de mathématiques appliquées à la vie quotidienne, prenant le relais d’une Education nationale défaillante.
Désormais, on imagine des cours de maths en banlieue, avec les exercices suivants :
X. veut couper les 100 grammes d’herbe qu’il vient d’acheter pour obtenir un bénéfice de 20 %, quelle masse du produit devra-t-il utiliser comme diluant ? Ou bien, en cas de « problème » diplomatique avec un groupe voisin dans une « cité » plus dure : Z. possède une Kalachnikov avec un chargeur de 70 cartouches. Il tire 13 cartouches en moyenne chaque fois qu’il appuie sur la détente. Combien de fois pourra-t-il tirer avant d’avoir à recharger son arme ?
Le gouvernement a tort de négliger la pédagogie de l’apprentissage : d’autres peuvent s’en charger, mais parfois pour initier des jeunes à des activités contraires à l’intérêt public…