Pour les 50 ans du célèbre discours du pasteur Martin Luther King, nous avons eu droit au déluge attendu d’éloges dans les médias dominants. J’ai personnellement de Martin Luther King une image un peu différente de celle de l’icône de la résistance à l’oppression et de la paix unanimement célébrée par la presse mainstream.
La mise en orbite de Martin Luther King commence avec le plagiat de sa thèse de doctorat. Plagiat attesté par un académicien gauchiste proche de King, David J. Garrow, et confirmé par une étude de l’université de Boston. Il a pu le faire grâce à la complaisance des gauchistes qui dominaient l’université et qui le portaient à bout de bras, voyant en lui un leader noir susceptible d’entraîner les masses et donc de créer du désordre. Par ailleurs, Luther King était un dépravé notoire, adultère, grand consommateur d’alcool et de prostitués qu’il lui arrivait de battre. Ses frasques ont notamment été dénoncées par Jackie Kennedy elle-même.
Bref, le profil idéal pour être la gentille marionnette entre les mains de personnes qui se servirent de la lutte pour les droits civiques dans le sens de leurs objectifs révolutionnaires : les communistes et leurs alliés constants, les maîtres de la haute finance de Wall Street, qui entamaient à l’époque la liquidation de l’appareil productif américain et pour qui les tensions ethniques étaient un heureux moyen de dévier la colère sociale [1].
Les frasques de Martin Luther King relèvent de la petite histoire. Il est par contre important de comprendre que tout comme l’antiracisme et le combat contre les discriminations, depuis les années 80 en Europe, ont pour fonction de créer de la diversion et la division dans le corps social pour l’empêcher de se défendre contre les prédateurs de la haute finance, aidés en cela par les idiots utiles gauchistes, les tensions ethniques ont été avivées dans le même but dans les années 60 aux États-Unis.
Martin Luther King a participé à cette entreprise, puis il a commencé à le comprendre, au point qu’il s’était rendu à Memphis, quand il fut abattu, pour apporter son soutien à une grève de travailleurs noirs et promouvoir le mouvement syndical.
Voici ce qu’en dit William Engdahl :
« Pendant que les grandes usines fuyaient vers les zones de main-d’œuvre non-syndiquée à bon marché du Sud ou vers les pays en voie de développement, les bidonvilles, la drogue et le chômage se développaient à une échelle endémique dans les cités du Nord industriel. La politique de désinvestissement du tissu industriel promue par Wall Street commençait de montrer ses véritables effets. Les ouvriers blancs qualifiés des cités du Nord furent dressés contre les travailleurs noirs et hispaniques sans qualification, de plus en plus désespérés, confrontés à un nombre d’emplois en diminution. Des émeutes furent délibérément fomentées dans des cités industrielles, à Newark, Boston, Oakland et Philadelphie par des « insurgés » soutenus par le gouvernement, tel Tom Hayden. Il fallait détruire la puissance des syndicats industriels établis dans les cités du Nord en les stigmatisant comme racistes. Ces insurgés de commande étaient financés par le programme Grey Areas (Zones grises), soutenu par la Fondation Ford promue en modèle par le président Johnson pour lutter contre la pauvreté.
Le véritable objectif de la guerre de Johnson contre la pauvreté, opération financée par le mouvement, visait à exploiter le déclin économique créé par la politique de l’establishment anglo-américain. Il fallait briser la résistance de la population américaine face aux nouvelles réductions des salaires qui allaient lui être imposées. L’establishment financier se préparait à infliger à l’Amérique un pillage dans le style colonial britannique du XIXe siècle. Et la manipulation de la “guerre des races” en était l’arme. »
William Engdah, « Pétrole, une guerre d’un siècle »
Julien Gunzinger