« Je suis et je resterai toujours un membre de la famille Le Pen mais en tout cas ce qui est sûr c’est que c’était un nom très politique et aujourd’hui je sors de la vie politique, je suis sortie de la vie politique et j’ai envie de mener à bien cette nouvelle carrière dans le privé même si elle reste à certains égards politique. Mais c’est “la” politique, pas “le” politique politicien. Lorsque l’on a l’ambition de former une nouvelle élite cultivée, apte au discernement, au service si vous voulez de la cité ça reste un projet intrinsèquement politique. »
Le 24 mai 2018, Marion Maréchal (Le Pen) était l’invitée de TLM (Télé Lyon Métropole) pour évoquer sa nouvelle fonction au sein de son école l’ISSEP.
Discours louable, mais cette école existe déjà : elle s’appelle Égalité & Réconciliation et a été fondée par Alain Soral en 2007. E&R est une université du savoir qui forme l’élite politique de demain. Pour cela, les militants et sympathisants se forment à la fois à la science politique (autre chose que les cours de Sciences Po) en venant s’abreuver chaque jour au site d’e-learning, pardon, de formation en ligne. De nombreuses universités américaines ont déjà pris le pli en fournissant des cours gratuits à distance, même si les examens eux sont payants.
Chez E&R, il n’y a pas de cours à proprement parler ni de sessions de contrôle, pas de partiels, d’examens ou de notes. Pas d’occupation des locaux non plus par des clandestins sorossiens ou des chenapans gauchistes soutenus par le pouvoir profond afin de détériorer l’enseignement supérieur en France. Chacun picore selon son appétit de connaissance. Le lecteur peut se spécialiser dans un domaine particulier en fonction de ses capacités et de sa curiosité. Après quelques années de musculation intellectuelle, il peut même fournir du contenu, c’est l’un des objectifs de la Rédaction.
- À la grande école E&R, le prof est sévère mais il dit des trucs intelligents (c’est le contraire à l’université française)
La formation de la grande (elle concerne plusieurs dizaines de milliers d’étudiants et plusieurs centaines de milliers de curieux de tous âges et de toutes conditions) école de pensée E&R n’est pas reconnue sur le marché, et pour cause : elle entre en concurrence frontale avec la production humaine d’une université dégradée et d’une grande école ultra formatée. Des formations qui mènent d’un côté à la déception gauchiste – une révolution impossible – et de l’autre au mensonge politique dominant : la réforme libérale est un euphémisme pour la destruction sociale.
Face à cet échec patent dans un pays qui pâtit de la nullité culturelle crasse de ses « élites » (Castaner, Angot, Haziza), qui sont en outre incapables de vision car elles sont sans racines – ce que souligne Marion Maréchal –, les analyses E&R, elles, prouvent leur valeur dans le temps (y a qu’à voir le texte de Soral sur le foulard paru en 2003 et qui annonçait le renversement d’alliance actuel) et leur popularité. Le temps est seul juge et pour l’instant, il nous donne globalement raison.
À l’université ou à la grande école E&R il n’y a pas de droits d’inscription mirobolants, pas de diplôme délivré à la sortie, juste le diplôme précieux d’une pensée propre, dans tous les sens du terme.