Dans un ouvrage à paraître mardi, Marine Le Pen dénonce l’existence d’un "projet mondialiste", qu’elle érige en ennemi numéro un, en suggérant que la crise n’est pas seulement le fruit d’erreurs économiques et politiques mais de la volonté d’une "oligarchie mondialisée".
Comme une "boussole" politique. C’est ainsi qu’à trois mois de la présidentielle, la leader du Front national présente "Pour que vive la France" (Editions Grancher). Alors que la deuxième partie du livre reprend les grandes lignes déjà annoncées de son projet, autour de l’"Etat fort" et "stratège", c’est dans la première partie, plus longue, qu’elle donne sa grille de lecture de la situation actuelle.
Pour Marine Le Pen, il y a un projet, "le projet mondialiste", qui vise à détruire les identités, les cultures, les nations et la régulation de l’économie pour imposer un ultralibéralisme et un libre-échange ne profitant qu’à une "oligarchie", ou "hyper-classe mondialisée".
Ce "mondialisme", qu’elle distingue de la mondialisation, serait "une idéologie" qui "vise à façonner un nouvel homme, sorte d’+homo mondialisus+, vivant hors sol, sans identité autre que celle du consommateur global", écrit-elle.
A coups de références tous azimuts (le général de Gaulle, Pierre Mendès-France, Jean-Pierre Chevènement, Franklin D. Roosevelt, Victor Hugo, mais aussi Jean Jaurès et... Karl Marx), Marine Le Pen cherche clairement à se démarquer de sa famille politique.
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