Chacun sait, en particulier ceux qui utilisent les services de La Poste, que la société est en voie de privatisation. Déjà la Poste est concurrencée par des entreprises privées, tandis que les locaux des antiques postes se transforment petit à petit en des sortes de galeries marchandes de pacotilles.
Le journal Marianne, qui se présente habituellement comme étant une source de contestation républicaine au sein du système actuel - l’extrême centre -, réclamait il y a quelques jours la signature d’une pétition pour demander un référendum sur l’ouverture au privé du capital de La Poste.
Laurent Neumann, directeur de la rédaction de Marianne, y affirme être contre la privatisation de La Poste, au nom de son journal.
Voilà pourquoi j’ai été étonné de recevoir dans ma boîte au lettre cette publicité d’abonnement pour le journal Marianne, distribuée par Alternative Post, une nouvelle entreprise postale privée, qui - un comble quand on pense que le journal Marianne est censé défendre la langue française - si elle suivait les règles de notre langue, devrait se nommer “Poste alternative”.
Comment peut-on à la fois critiquer la privatisation de la Poste et utiliser les services d’une nouvelle société privé ? Ne s’agit-il pas encore une fois du “faites ce que je dis, pas ce que je fais” ?
On comprend alors que Marianne n’est qu’un élément du système actuel, corrompu de toute part, jusqu’à utiliser de faux rebelles pour assoir sa politique.
Finalement les médias se contentent depuis des années de nous jouer une pièce de théâtre destinée à endormir la population.
Il est vrai qu’en réalité rien n’est caché, puisque le courrier publicitaire de Marianne commence par ces mots : “Pendant la crise, le spectacle continue…”