Des milliers de manifestants ont défilé samedi à Madrid et dans d’autres villes d’Espagne. Ils ont réclamé une "Europe des personnes contre l’UE des marchés", à l’appel du mouvement des indignés.
"Nous ne devons rien. Nous ne payons pas", indiquait une banderole d’un rassemblement à Valladolid. Un slogan repris par des manifestants à Madrid qui fait référence à Chypre qui se voit imposer une taxe sans précédent sur les dépôts bancaires en échange d’un plan de sauvetage européen de 10 milliards d’euros.
"Dehors la Troïka", "Il faut envoyer balader l’Europe du capital", scandaient les protestataires en défilant à Madrid. "Leur crise-escroquerie rompt la paix sociale", "les corrompus en prison", "cette austérité ruine et tue", dénonçaient les pancartes portées dans le cortège.
"Nous voulons dénoncer la situation en Europe où ils sauvent les banquiers mais nous le font payer à nous", explique Teresa Partida, une chômeuse de 60 ans. "Ce sont des escrocs, des voleurs. C’est une honte", renchérit Begonia Crespo, une actrice de 52 ans qui se réfère à l’affaire des "enveloppes" d’argent qu’auraient reçues des responsables du Parti populaire (PP, droite au pouvoir).
L’Espagne est l’un des pays les plus touchés par la rigueur imposée sous la pression de Bruxelles afin de redresser les comptes publics.
Cette cure d’austérité draconienne vise à économiser 150 milliards d’euros (185 milliards de francs) sur trois ans, avant la fin 2014.