« Honte à Emmanuel Macron », « candidat de la repentance », « ce n’est pas digne d’un chef d’État »... Les propos tenus par Emmanuel Macron à propos de la colonisation lors de la visite du leader d’En marche ! en Algérie ont provoqué l’ire d’une partie de la droite, mercredi 15 février.
Dans un entretien accordé à la chaîne privée algérienne Echourouk News en début de semaine, l’ancien ministre de l’Économie avait qualifié la présence française dans le pays de « crime », de « crime contre l’humanité » et de « vraie barbarie ».
« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes », a-t-il déclaré.
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Cette sortie a provoqué l’ire de nombreux responsables frontistes et d’une bonne partie de la droite. Sur Twitter, la députée Marion Maréchal-Le Pen, le sénateur FN David Rachline, mais également le député Les Républicains Gérald Darmanin ont dénoncé la « repentance », le « dénigrement » ou les « insultes » envers la France prononcées selon eux par le candidat.
En meeting à Compiègne (Oise), devant environ 4 000 personnes, François Fillon a estimé que « cette détestation de notre histoire, cette repentance permanente est indigne d’un candidat à la présidence de la République ». Il a ajouté : « Il y a quelques temps, Monsieur Macron trouvait des aspects positifs à la colonisation. Ça veut dire qu’Emmanuel Macron n’a aucune colonne vertébrale. Il dit simplement ce que ceux qui l’écoutent veulent entendre. »