Voici l’émission de radio qui a lancé la polémique.
La vive émotion du père de #JérémyCohen
➡️"Je ne peux pas affirmer qu'il s'agit d'un crime antisémite, je n'étais pas sur les lieux"#GGMO @BPetrover pic.twitter.com/qsxHvx82RI
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) April 4, 2022
Depuis la récente révélation, par Radio Shalom, des circonstances dans lesquelles Jérémy Cohen est décédé mi-février, une vague d’émoi et d’effroi a saisi la classe politique. Violemment tabassé par une bande de jeunes à Bobigny (Seine-Saint-Denis), avant d’être mortellement renversé puis écrasé par un tramway tandis qu’il tentait de prendre la fuite en titubant, ce trentenaire de confession juive, handicapé, est devenu malgré lui un énième symbole de la violence décomplexée qui gangrène le pays. Et la possible nouvelle victime d’un antisémitisme qui tue.
Dans ce contexte, et « à la demande d’Emmanuel Macron », l’Élysée a tenu à contacter les parents du défunt ce lundi soir. Selon nos informations, le cabinet du chef de l’État s’est successivement entretenu avec sa mère, puis avec son père. L’occasion de transmettre la « compassion » du président de la République. « Choqué » et « secoué », ce dernier a par ailleurs tenu à leur faire savoir que, « dans le respect de l’indépendance de la justice, tous les moyens d’enquête seront mis en œuvre pour identifier les auteurs de cette agression et faire toute la lumière sur cette affaire ».
« Choqué » et « secoué », Macron fait part de sa « compassion »
Selon un communiqué du parquet de Bobigny publié ce lundi, une information judiciaire pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner » a été ouverte le 29 mars dernier. Pour l’heure, les autorités assurent qu’aucun élément n’aurait permis d’établir clairement et concrètement le caractère antisémite de cet événement. « C’est le travail de l’enquête que de le déterminer », précise-t-on de source proche du dossier, affirmant que « s’il apparaît que cela est avéré, les faits seraient alors immédiatement requalifiés ».
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Ce jeune garçon a été littéralement tabassé par une bande de voyous. Sur une vidéo, on le voit courir pour leur échapper. Il est percuté par un tramway et on voit son corps gésir. Ces images sont horribles.#JeremyCohen pic.twitter.com/NqCGNNe1kf
— Noémie Halioua (@NaomiHalll) April 4, 2022
Si ce caractère antisémite n'est pas exclu, permettez-moi de mettre le sujet sur la table et de porter la voix de tous ceux qui ont peur d'être juif, qui ont honte d'être juif, qui portent des casquettes sur leur kippa et qui cachent leur d'étoile de David dans leur chemise. pic.twitter.com/6WVfqKMmBD
— Noémie Halioua (@NaomiHalll) April 4, 2022
Meurtre sanglant d’une postière dans l’Ain :
Mamadou Diallo acquitté « au bénéfice du doute »
Après près de cinq heures de délibéré, le trentenaire a en revanche été condamné à deux ans d’emprisonnement – peine couverte par sa détention provisoire – pour le vol d’une liasse de billets qu’il a reconnu. Confondu par son ADN près de dix ans après les faits, Mamadou Diallo assure s’être rendu sur les lieux du meurtre mais avoir pris la fuite après avoir découvert le cadavre de la victime.
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Le corps de Catherine Burgod, 41 ans, avait été découvert le 19 décembre 2008 à 09h05 dans l’arrière-boutique de la petite poste de Montréal-la-Cluse, baignant dans une mare de sang. 28 coups de couteau étaient relevés sur le corps de cette mère de deux enfants, enceinte de 5 mois. La piste crapuleuse a rapidement été suivie par les enquêteurs, une somme évaluée à 2490 euros ayant été dérobée. Mais l’arme du crime est restée introuvable et aucun témoignage probant, notamment pour les 29 minutes cruciales séparant le dernier SMS de la victime et la découverte de son corps, n’a permis de faire avancer l’enquête.
En 2017, l’affaire avait rebondi lorsqu’une correspondance avait été établie entre l’ADN prélevé sur un monnayeur et un sac trouvé près du corps de Catherine Burgod et celui de Mamadou Diallo. Au moment des faits, ce dernier effectuait un stage près de Montréal-la-Cluse. « J’ai paniqué, je n’ai pas réfléchi, en sortant j’ai pris une liasse de billets, je suis sorti en courant », a déclaré à la barre celui qui était à l’époque un lycéen de 19 ans. Pourquoi avoir varié dans ses déclarations au cours de l’instruction ? En raison du « traumatisme », a-t-il répondu, assurant être « sincère ». « Depuis le début, je déclare que je suis innocent, je n’ai rien à voir avec la mort de cette pauvre femme », a-t-il assuré à plusieurs reprises devant la cour d’assises de Bourg-en-Bresse.
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À l’énoncé du verdict, Mamadou Diallo a poussé un soupir de soulagement, avant d’embrasser les mains de son avocate, Me Sylvie Noachovitch. Celle-ci a salué devant des journalistes « une grande victoire pour la justice » et le « courage » des jurés.
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