Notre président du « en même temps » affirme que la République française n’a « pas à demander pardon » à l’Algérie. De quoi satisfaire les nostalgiques de l’OAS ?
Il avait pourtant déclaré à Alger début 2017, alors qu’il était candidat à la présidence, que la colonisation était un « crime contre l’humanité » :
« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes. » (E. Macron)
Retournement de veste ? Pas vraiment. Car s’il ne demande pas pardon, ce qui implique de passer à autre chose, Macron qualifie d’« impardonnable » la présence française en Algérie.
« Je n’ai pas à demander pardon, ce n’est pas le sujet, le mot romprait tous les liens. »
« Le pire serait de conclure : "On s’excuse et chacun reprend son chemin". »
« Le travail de mémoire et d’histoire n’est pas un solde de tout compte. »
« C’est, bien au contraire, soutenir que dedans il y a de l’inqualifiable, de l’incompris, de l’indécidable peut-être, de l’impardonnable. »
On ne saurait s’excuser de l’inexcusable, n’est-ce pas ? Alger pourra continuer sa pleurniche et accuser la France de tous les maux qui l’accablent, soixante ans après l’indépendance, et la République française multiplier les actes de contrition.