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Lucien Cerise : les Contes de Perrault

À l’occasion de cette d’année 2024, Lucien Cerise reçoit et nous parle des Contes de Charles Perrault, emblématique de l’imaginaire européen et particulièrement français.

 

 

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Perrault vous est conté, sur E&R

 






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6 Commentaires

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  • #3479701
    Le 15 janvier à 19:00 par on lâche rien
    Lucien Cerise : les Contes de Perrault

    Question :
    Est-ce que le Chat botté n’a pas été repris par Boulgakov dans Le Maître et Marguerite (dont l’adaptation russe cinématographique vient de sortir) ?
    _
    Ce qui me dérange un poil c’est ce terme freudien et nébuleux d’"inconscient" : pourquoi ne pas utiliser fièrement le terme identité, même si cette partie de notre vaste culture européenne est à la marge ou recluse au rayon enfant ?

    Jung, à la suite de Freud, n’a pas poussé assez précisément l’étude de l’Imaginaire européen (titre fort bien trouvé de Soral pour cette collection) pour lequel Gilbert Durand a été le plus loin dans l’analyse dans son livre sorti en 1960 et réédité récemment : Les Structures anthropologiques de l’imaginaire,
    où l’on peut lire, selon un parti pris autour de l’imaginaire symbolique, que ce sont bien historiquement les symboles thériomorphes ou animaux qui arrivent en premier dans la construction culturelle de l’individu, c’est-à-dire de l’enfant, donc de la société et de là, la construction de mythes avec des animaux qui parlent...

    Rien de païen ou de politiquement malsain dans cette affaire : l’enfant n’est-il pas un petit "animal" sans parole articulée ni autonomie qui ne comprend pas encore le monde adulte ? Il est donc logique qu’il s’attache à des figures qui ne parlent pas non plus.

    On peut aussi ajouter, métaphysiquement parlant, que si l’Homme est au centre de la Création, entre terre et ciel, alors le Règne Animal qui lui est inférieur a son miroir céleste dans la sphère supérieure des anges et donc des anges-gardiens.
    Maltraiter un animal (qui possède une âme) c’est s’en prendre directement à cet ordre.
    Quant à la nature globale elle correspond à l’ordre des archanges, et le dernier ordre, immuable et minéral, correspond en fait à la première sphère : Dieu - sur cette pierre je bâtirai mon église...

     

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  • #3479794
    Le 15 janvier à 23:31 par Riquet à la houppe
    Lucien Cerise : les Contes de Perrault

    Une excellente présentation "express" des contes de ma mère l’oye par Cerise.

    Petite remarque au sujet de l’accès des enfants à ces contes : il me semble bien que Bettelheim conseille de lire les contes aux enfants, de les leur raconter même, c’est-à-dire de les rendre vivants, charnels. L’enfant pourra par la suite retrouver la version livresque, "figée" de ces HISTOIRES, au meilleur sens du terme. Je pense que c’est important car c’est sous cette forme vivante, organique, que ces histoires se transmettent et s’appréhendent le mieux. De plus, c’est le chemin qu’elles ont elles-mêmes emprunté : de l’oralité à la canonisation écrite par Perrault.

    Je me permets d’ajouter, pour les adultes un peu curieux de tout, la référence à une rapide "étude" sur les contes de Perrault et leur possible (très probable d’après l’auteur) symbolisme alchimique : « Charles Perrault, conteur et hermétiste » de Jean-Pascal Percheron.

    D’après cet ouvrage, Charles Perrault possédait « la grande Connaissance des Arcanes du Grand Œuvre », le grand œuvre étant l’alchimie, le "travail au foyer", l’une des tocades des sociétés secrètes et mouvements intiatiques de son époque.

     

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    • #3479935
      Le 16 janvier à 09:51 par les nains contre-attaquent II
      Lucien Cerise : les Contes de Perrault

      Un franc-mac quoi. "Des sociétés secrètes et mouvements intiatiques de son époque" : c’est les mêmes qu’aujourd’hui hein.
      Mais on peut être initié sans être luciférien converti, tout dépend du grade atteint...

       
  • #3480042
    Le 16 janvier à 15:34 par Théroigne
    Lucien Cerise : les Contes de Perrault

    Monsieur,

    Vous pourriez peut-être attirer l’attention de vos (surtout jeunes) lecteurs sur le livre de Mikhaïl BAKHTINE :
    L’œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance
    et sur sa théorie selon laquelle, après Rousseau et à cause de lui, il n’y a plus eu de Perrault, de La Fontaine et de tutti quanti.
    À propos et pendant que j’y suis, je me permets aussi d’attirer votre attention sur un fait contemporain assez triste :

    Sur son site moscovite (Dances Wth Bears) le journaliste australien John Helmer recommandait, pour les fêtes, la lecture du Diogène de Jean-Manuel Roubineau (PUF) dans sa traduction en anglais.
    Par curiosité, je l’ai lu. Livre bien fait, intelligent, très documenté. Il n y manque rien sur l’antiquité grecque et ses suites : anecdotes, citations, illustrations rares (à l’exclusion de Gustave Doré) etc
    Et… pas un mot sur le plus grand écrivain français de tous les temps, qui est aussi le plus grand philosophe français (mon opinion), qui s’est pourtant déclaré très explicitement le disciple et continuateur du philosophe-chien et qui l’a, par certains aspects, dépassé.
    Pourquoi ? Parions notre tête : parce qu’il l’ignore.
    Conséquence de l’ultra spècheulizécheune si bien chantée par Marilyn ou (et) de la propension française à révérer tout ce qui est exotique, propension qui n’a d’égale que le mépris français pour ses propres grands hommes et génies véritables, hélas sans limites ? On peut dire que oui, même si conséquence aussi sans doute de l’assassinat délibéré de toute forme de savoir, de probité intellectuelle, de curiosité désintéressée et de soif de vérité, où toutes les Éducations Nationales – cette fois d’Europe – ont, à l’imitation des USA, servi d’infanterie lourde et de chars Panzers. En somme : l’exact contraire de la Renaissance.
    Qu’est-ce qui pourrait faire remonter une pareille pente ? La création d’études spéciales de réévaluation de l’art soviétique ? Ou quoi ? Le champ est vaste, et les choix innombrables.
    En tout cas, commencer par les contes de fées n’est pas une mauvaise idée.

     

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    • #3480403
      Le 17 janvier à 17:44 par ProtégeonslaPalestine
      Lucien Cerise : les Contes de Perrault

      Dans mon souvenir, Bakhtin ne fait pas référence à Rousseau mais à Diderot : il analyse les configurations dialogiques dans le Neveu de Rameau et Jacques le fataliste.

      Je ne retrouve pas mention de Rousseau chez Bakhtin. Pourriez-vous préciser ce qui m’aurait échappé ? En effet, le parti-pris monologique, égotiste, et autobiographique de la plupart des écrits de Jean-Jacques semble difficilement compatible avec le canon bakhtinien de la polyphonie énonciative, de même que la sublimation de la nature chez Rousseau contredit en tout point les velléités subversives et de renversement carnavalesque de l’ordre dominant.

      La cuistrerie imperceptible des allusions superficielles est un travers académique qui me hérisse. Donc si vous pouviez clarifier, merci.

       
  • #3480124
    Le 16 janvier à 19:13 par Rothmans
    Lucien Cerise : les Contes de Perrault

    "Soyez doux comme des agneaux et rusés comme des serpents"

     

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