Alexandre Loukachenko est arrivé à Pékin mardi soir 28 février. Le président restera en Chine jusqu’à jeudi 2 mars. Il doit notamment rencontrer Xi Jinping afin de renforcer les relations bilatérales -commerces, investissements-, mais aussi parler de « défis internationaux aigus », selon le communiqué publié par l’agence de presse biélorusse.
Le dirigeant biélorusse, au pouvoir depuis 1994, connaît très bien le président chinois, pour l’avoir rencontré déjà à 12 reprises. C’est également son 12e voyage en Chine. Comme Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko reprend volontiers les codes et les termes de la diplomatie chinoise quand il vient à Pékin.
[...]
Les deux hommes se sont croisés en septembre dernier à Samarcande, en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai, rapporte notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde. Ils ont alors promis de transformer leurs relations bilatérales en « partenariat stratégique global à toute épreuve ». Un qualificatif qui rappelle le « partenariat sans limites » et l’alliance « solide comme un roc » entre la Chine et la Russie.
[...]
Son principal objectif en venant ici est de renforcer les liens économiques avec la Chine. La Biélorussie a été en effet l’un des premiers pays à rejoindre le projet des nouvelles routes de la soie initié par Xi Jinping, il y a dix ans. Le commerce entre les deux pays a augmenté de plus de 30% l’an passé.
De son côté, la Chine devrait renouveler son soutien politique à la Biélorussie. Lors d’un échange téléphonique avec son homologue biélorusse vendredi 24 février, le ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, a souligné que la Chine continuerait de « s’opposer à toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures de la Biélorussie et aux sanctions unilatérales illégales ».
À Washington, la rencontre fait grincer des dents. Minsk est sous le coup de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine, en tant que rare soutien à l’invasion russe, Pékin est quant à elle soupçonnée de vouloir livrer des armes à Moscou.
Lire l’intégralité de l’article sur rfi.fr