Si le président biélorusse penche nettement plus du côté de Poutine que de celui de Zelensky, il n’a pas l’habitude de faire dans la désinformation. C’est plutôt le franc-parler qui le définit, et c’est ce qui lui est reproché à l’Ouest. Ici, il répond aux questions d’une superbe journaliste ukrainienne, Diana Panchenko.
— Megatron (@Megatron_ron) August 17, 2023
Le NYT lui-même, pourtant l’organe officiel de la propagande de l’Empire, annonce que depuis le début de la contre-offensive, déclenchée le 4 juin 2023, l’armée ukrainienne a perdu 20 % de son armement et de ses véhicules.
Les stats des pertes humaines ne sont évidemment pas données par la presse occidentale, qui préfère cacher ses « défaites », elle qui crie depuis des mois à la victoire inexorable des Ukrainiens.
Et même quand TF1 évoque en juillet le niveau des pertes russes – entre 40 000 et 125 000 hommes (!) –, il n’y a pas un mot sur les pertes ukrainiennes, comme si c’était un tabou. En février 2023, après un an de conflit, le chef d’état-major norvégien allait plus loin encore, en parlant de 137 000 soldats russes morts au combat, contre 100 000 ukrainiens tués... ou blessés.
Dans son interview, Loukachenko parle d’un rapport de pertes de 1 à 8 entre défenseurs et assaillants, soit, depuis juin 2023, 45 000 morts ukrainiens contre 5 000 morts russes. En outre, il parie sur la victoire russe en ce qui concerne la zone sud et ce, jusqu’à Odessa, Odessa comprise. De l’autre côté, il prédit que la Pologne, avec l’assentiment des Américains, avalera la partie ouest de l’Ukraine actuelle. Le dépeçage est en vue (voir la carte et les stats plus bas).
Sur les rapports entre la Biélorussie et la Pologne, LCI « craint » une provocation du groupe Wagner, qui entraînerait officiellement l’OTAN dans la guerre.
#Wagner - Le cadeau empoisonné à Loukachenko : « Une incursion de Wagner dans le couloir de Suwałki serait la guerre garantie entre la Pologne, la Biélorussie, et directement l’OTAN. On est dans la violation de la sécurité de l’Europe démocratique. » @FHeisbourg#24hPujadas pic.twitter.com/W9BIBPKtG4
— 24h Pujadas (@24hPujadas) August 14, 2023
Pendant ce temps, la presse française évoque, avec parcimonie, la terrible corruption qui mine l’Ukraine, 118e pays sur 160 dans l’échelle de pourriture politique. Jusqu’à présent, on ne parlait pas du premier des corrompus, le président Zelensky en personne. Aujourd’hui, France Info reconnaît à demi-mot qu’il ne fait pas grand-chose contre...
Si le gouvernement semble prendre en main le fléau de la corruption, il y a encore beaucoup à faire. « Le problème de la politique en Ukraine depuis le début, c’est que 80 % des personnes qui en font, ce n’est que pour l’argent, estime Anatoli Boïko. Il dirige Comité des électeurs d’Odessa, une organisation indépendante. Tout le système est corrompu ! », dit-il. « Aujourd’hui, il existe différents organismes pour contrôler la corruption, mais ils ne fonctionnent pas car il n’y a pas une réelle volonté politique de Volodymyr Zelensky pour que ça fonctionne ».
Rappel : la lutte contre la corruption est « une condition posée par l’Union européenne pour espérer un jour intégrer l’Europe »... Ce pays, gangréné par les pires trafics, entre celui des organes et celui des enfants (ou les deux en même temps !) [1], veut donc entrer dans l’UE à terme, c’est du moins ce que désirent Zelensky et ses maîtres américains.
Si l’UE résiste à un telle entrée, chapeau. Le chaos, entre l’invasion migratoire venue du sud et les trafics les plus immondes venus de l’est, sera alors total. Si l’Ukraine est déjà malade, elle risque de contaminer tout le continent, de Kiev à Brest.