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Le Royaume-Uni a annoncé, lundi 20 juillet, suspendre « immédiatement et pour une durée indéterminée » le traité d’extradition qui lie Londres et Hongkong, en réaction à l’imposition par la Chine d’une loi de sécurité controversée dans l’ancienne colonie britannique.
Lors d’une annonce très attendue devant le Parlement, le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, a aussi annoncé étendre à Hongkong l’embargo sur les armes « potentiellement mortelles » déjà appliqué à la Chine.
Londres considère que la nouvelle loi porte atteinte aux libertés garanties dans la région administrative spéciale – y compris l’indépendance du système judiciaire. La suspension du traité empêche toute démarche de Hongkong demandant l’extradition d’un de ses ressortissants depuis le Royaume-Uni pour un jugement ou une incarcération sur son sol.
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Le gouvernement chinois a d’ores et déjà réagi à la possible suspension, par la voix de Wang Wenbin, l’un des porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. « Ces remarques concernant Hongkong font abstraction du fait que la loi sur la sécurité nationale va dans le sens du projet Une Chine, deux systèmes », a-t-il souligné, en référence au principe de gouvernance régissant la région administrative spéciale depuis sa rétrocession à Pékin, en 1997.
Un communiqué, publié mercredi sur le site de l’ambassade chinoise en Grande-Bretagne, affirme « que la partie britannique va encore plus loin dans la mauvaise direction ». « La Chine exhorte la partie britannique à cesser immédiatement de s’ingérer dans les affaires de Hongkong qui sont les affaires intérieures de la Chine », indique la déclaration attribuée à un porte-parole anonyme de l’ambassade chinoise. « Le Royaume-Uni en supportera les conséquences s’il insiste pour aller dans la mauvaise voie. »
Les autorités de Hongkong et de Pékin défendent la nouvelle loi, indispensable à leurs yeux pour combler les failles dans la sécurité nationale révélées par les récents mouvements de contestation prodémocratie et antichinois, et la Chine a invité à plusieurs reprises les grandes puissances occidentales à cesser leur « ingérence » dans ce dossier.
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