Il est encore possible de trouver un compromis entre le régime de Mouammar Kadhafi et l’opposition, a annoncé mardi à Minsk le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
"Suite aux propos tenus par l’opposition libyenne et par Abdel Rahman Chalkam (porte-parole du Conseil national de transition, ndlr) et à deux entretiens téléphoniques avec le premier ministre libyen Baghdadi Mahmoudi, je peux dire qu’il est possible de parvenir à un compromis", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
Selon le ministre, l’opposition libyenne reconnaît la nécessité d’une participation des représentants de Kadhafi aux futures négociations.
"Ils insistent pour ce que ce ne soit ni Kadhafi lui-même, ni les membres de sa famille, mais des personnes neutres qui représentent les intérêts des tribus rassemblées autour de Tripoli", a poursuivi le ministre, avant d’ajouter que l’opposition était également prête à dialoguer avec les militaires n’ayant pas les mains tâchées de sang.
"A mon avis, cette proposition est cohérente. Nous continuerons à promouvoir cette initiative en nous servant de l’aide de l’Union africaine en tant que médiateur du conflit", a conclu M.Lavrov.
Depuis la mi-février, le régime du colonel Kadhafi fait face à une révolte populaire dont la répression sanglante a provoqué une intervention militaire internationale, suite à l’adoption de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité de l’Onu.
Le Conseil national de transition a été formé à Benghazi, ville de l’est de la Libye contrôlée par les insurgés, et s’est tout de suite proclamé l’unique autorité légitime dans le pays. La légitimité du CNT a été reconnue par l’Italie, la France et certains autres pays.